Une dizaine de souscripteurs au projet des 1004 logements LPA, au niveau de l'UV 20 extension sud de la nouvelle ville Ali Mendjeli, ont été « contraints » d'occuper leurs appartements et d'accepter la proposition d'entreprendre eux-mêmes des travaux de finition intérieurs de leurs appartements.

Proposition qui est faite surtout aux habitants des tours et ce, au niveau du chantier de construction, moyennant une autorisation d'y procéder, qui est délivrée par un bureau installé au rez-de-chaussée du bâtiment, où se trouve l'appartement en question, affirment-ils. « Mais notre déception a été grande en y entrant, déplorent-ils. Ainsi des portes et fenêtres du logement, sont branlantes et dont la plupart n'ont pas en plus de passe. Pour la faïence de la cuisine et des WC, qui est faite à moitié, pas de dalle de sol et seulement du carrelage dans un état de saleté repoussant ». Pendant que « les murs, poursuivent-ils, sont peints en enduit et vinyle, au contact de l'eau tout descend, alors que ceux qui acceptent de s'installer ont de l'électricité par le biais de fils ramenés depuis le chantier, tandis qu'en l'absence du gaz, les occupants recourent aux bouteilles de gaz butane et, bien sûr, pas encore d'alimentation en eau potable. C'est dire que notre déception est immense », déclarent-ils. « Et dire que nous attendons de jouir d'un toit décent et honorable depuis 2012, date de démarrage du projet avec pour remise des clés l'année 2016 et pour le quel nous avons dépensé un argent fou ». Et de souligner que « nous nous retrouvons finalement devant une situation similaire à celle de cas de populations sinistrées, du fait de l'état des finitions intérieures des appartements, qui ne correspond aucunement à ce qui est mentionné dans l'acte de vente ».

Selon l'un d'eux, « j'ai déjà dépensé de ma poche plus de 15 millions de centimes, rien que pour des problèmes de nettoyage de quelques bricoles et juste depuis le mois de Ramadhan dernier, où je me suis installé avec femme et enfants, alors que le gros des travaux à faire reste encore à entreprendre. Et cela sera une autre paire de manches, en matière d'argent », lancera-t-il avec colère.