Un spectacle désolant ! Dix jours après l'Aïd Al Adha, les immondices de toutes formes et de toutes tailles
entreposées par les riverains s'entassent sur le trottoir de la voie publique
qui dessert la grande cité universitaire 900 lits à Bouhanak
dans la commune de Mansourah, sans que cela n'émeuve personne.
Des peaux de moutons et des débris de toute nature traînent
encore devant le bac à ordures qui est levé tous les quatre à cinq jours par
les services communaux. Ce dépotoir nauséabond à ciel ouvert agace et met en
colère tous les riverains de grande cité de Bouhanak.
« Depuis le sacrifice du mouton de l'Aïd, ces déchets, peaux et abats de bêtes
déversés par les citoyens sont encore abandonnés dans cet endroit de la voie
publique et personne n'est venu enlever les détritus ou nettoyer
l'environnement ! Il est vrai que les agents communaux ont de la peine à faire
évacuer et nettoyer toute la ville, mais l'APC doit mettre les grands moyens
lors de ces événements pour assurer une meilleure collecte des déchets et faire
face à ces situations d'insalubrité. Notre quartier est en passe de devenir un
des plus immondes de Bouhanak ! Mais est-ce que les
élus le savent ? », s'indigne M. Gourmala, habitant
de ce quartier, qui se plaint en outre, des odeurs, des moustiques et des
mouches qui envahissent, en ces journées longues de canicule, les habitations
de nombreuses familles de ce grand quartier. Selon un autre riverain, la
situation est plus grave : « Il y a beaucoup d'entreprises de maçonnerie et de
peinture qui viennent y laisser leurs déchets. On voit souvent des sacs de
plâtre, de gravats, des cartons, des bidons, des amas de fer, des tôles et des
portes en bois. Ces gens irrespectueux jettent tout sur les bords de la route
et les espaces de Bouhanak ». Hormis quelques
principales rues de Bouhanak, qui demeurent
relativement entretenues, force est de reconnaître que toutes les autres rues
et ruelles accusent un état flagrant d'insalubrité. « Nous avons là des
décharges publiques qui prennent naissance et qui risquent de provoquer un
effet d'entraînement auprès de quelques automobilistes et des constructeurs qui
abandonnent quotidiennement les ordures et des fatras d'objets qui portent
atteinte à l'environnement », ont indiqué des habitants de Bouhanak,
qui repèrent chaque jour, avec tristesse, de gros dépôts sauvages. Pour pallier
ces nombreux dépôts sauvages et incivilités qui pourrissent la vie et la vue
des citoyens, certains riverains préconisent même des solutions. « Il faudrait
sévir contre ces agissements et incivilités ! Tout Bouhanak
est déjà fort dégradé ! Il faudrait réfléchir à une police de l'environnement
pour lutter contre ces insalubrités et dépôts sauvages. Cette police peut aussi
protéger les espaces verts et tout le mobilier urbain installé par les
autorités locales à travers de nombreux quartiers de Bouhanak.
On a remarqué que des abribus, barrières, poubelles, potelets et lampadaires de
nombreux coins de Bouhanak ont subi des dégradations.
Certaines chaussées sont dégradées et pleines de trous et des murs sont
couverts de tags. Les gens creusent la rue à tout moment sans aucune
autorisation des services de voirie. Les chaussées sont ensuite laissées dans
un état d'abandon pendant de longues périodes, ce qui agace les automobilistes
qui craignent de circuler à Bouhanak», indiquent-ils.
Un autre problème agace les habitants, celui des minibus qui desservent cette
grande agglomération qui connaît une grande dynamique du fait des cités
universitaires et des zones nouvelles d'habitat qu'elles abritent. Selon nos
sources, certaines lignes et haltes ne sont pas respectées par certains
transporteurs.