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Un
jour seulement après l'interception de 29 candidats à l'émigration clandestine
lors de deux opérations distinctes menées par les forces navales de la façade
maritime ouest au nord-ouest de Cap Falcon (Aïn El Turck) et au nord du port d'Oran, les mêmes unités ont mis
en échec, hier, deux autres tentatives à partir des plages d'Aïn El Turck. Un premier groupe
de 12 harraga, dont trois femmes et une mineure de 9
ans, a été intercepté à bord d'une embarcation de plaisance lors d'une
patrouille effectuée à 7 miles marins au nord-ouest de Cap Falcon. Le même
jour, les gardes-côtes ont repéré un autre groupe de
14 harraga à 16 miles marins au nord de Cap Falcon,
ce qui porte le nombre global des candidats à l'émigration clandestine à 26.
Ces derniers avaient embarqué tous à partir de la plage de Cap Falcon dans
l'espoir de rallier les côtes espagnoles. Avant-hier, samedi, deux tentatives
d'émigration clandestine avaient été mises en échec par les gardes-côtes.
La première opération a été menée à 11 miles marins au nord de Cap Falcon et 12
migrants, dont un handicapé, ont été interceptés et ramenés sur la terre ferme.
Un autre groupe de 17 clandestins, dont deux Algériens et 15 ressortissants
marocains, a été aussi intercepté le même jour lors d'une patrouille effectuée
à 4 miles marins au nord du port d'Oran. Ceci porte le nombre à 29 harraga.
Ainsi et en l'espace de deux jours, quatre tentatives d'émigration clandestine ont été mises en échec et 55 candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés au large d'Oran. Ils ont été remis aux services de la gendarmerie et une enquête a été ouverte afin d'identifier les réseaux de passeurs. Souvent, ces jeunes en quête de l'eldorado font appel à des réseaux d'intermédiaires qui leur procurent embarcation et carburant contre d'importantes sommes d'argent. Les passeurs n'hésitent pas à mettre à leur disposition de fausses boussoles, des gilets de sauvetage contrefaits, ce qui les expose davantage au danger. Le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en place un important plan d'action afin de lutter contre le phénomène de l'émigration clandestine. Pas moins de 145 affaires ont été traitées durant l'année 2018 par les services de la gendarmerie d'Oran et 30 réseaux de passeurs qui organisaient les traversées clandestines vers l'Espagne ont été démantelés. Les gendarmes ont saisi dans le cadre de ce dispositif plus d'une centaine d'embarcations, 92 moteurs de différentes marques et 5 équipements de navigation. Des dizaines de candidats à l'émigration clandestine ont été arrêtés en 2018. Ils ont été interceptés soit au large d'Oran, soit sur la terre ferme alors qu'ils se préparaient à embarquer clandestinement pour l'Espagne. Pour rappel, dans la wilaya de Tlemcen, quatre réseaux de passeurs de harraga et de trafic de migrants subsahariens irréguliers ont été démantelés par le groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Tlemcen depuis le début de l'année en cours. Les deux premiers groupes, composés de dix personnes sont soupçonnés d'appartenir à des réseaux de passeurs opérant par voie maritime de Honaïne vers l'Espagne. Des embarcations pneumatiques, des gilets de sauvetage et des voitures légères ont été saisis par la Gendarmerie nationale. De nombreux jeunes de la wilaya de Tlemcen et des wilayas environnantes choisissent la localité de Honaïne pour traverser la Méditerranée de manière clandestine pour rejoindre l'Europe. Ces harraga traversent la mer à bord d'embarcation de fortune, de bateaux pneumatiques ou petits bateaux (galion) tandis que d'autres plus aisés qui cotisent traversent la mer à bord de bateaux «hors-bord» de moteurs très puissants. Ils attendent dans la forêt de Honaïne les meilleures conditions météorologiques pour se lancer dans leur aventure. |
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