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Les
rencontres programmées pour avoir lieu ce samedi 17 août, l'une de concertation
entre les trois dynamiques de la société civile et différents acteurs de la
classe politique issus de l'opposition et l'autre par des instances
estudiantines visant elle aussi à l'instauration d'une concertation au sein du
monde estudiantin, ont été déprogrammées faute selon leurs organisateurs de
l'autorisation de l'administration de la wilaya d'Alger.
En l'occurrence, cette administration s'est arrogé le droit de n'octroyer l'ouverture des espaces publics et de ne respecter les libertés démocratiques que de façon sélective. Cette même administration ne répond en effet favorablement aux demandes qui lui sont faites dans ce sens que quand elles sont introduites par des parties politico-sociétales ne prônant pas le rejet de l'offre de dialogue faite par le pouvoir à la société civile, à la classe politique et au mouvement populaire. Celles auxquelles elle n'a pas permis de tenir ce samedi leur rencontre n'entrent pas dans cette catégorie et se comptent parmi les déterminées dans le rejet de l'offre de dialogue telle que déclinée par le pouvoir. En voulant empêcher leur concertation sur des alternatives à ce dialogue qu'elles dénoncent comme destiné a pérenniser le système et le régime dont le peuple réclame l'abolition sans discontinuité depuis le 22 février, l'administration confirme que les changements opérés en son sein sous la pression de la contestation populaire n'ont n'a pas donné lieu à la fin du verrouillage du débat politique public qui permet au pouvoir, le pense-t-il, de rendre ses opposants inaudibles. Ce même pouvoir et cette même administration font une tapageuse promotion à l'offre de dialogue officielle en accordant toute facilité au débat public dont les protagonistes ne militent pas pour son rejet irrévocable tel que réclamé par le mouvement populaire. L'autoritarisme et la volonté de faire taire les voix discordantes n'ont pas disparu avec la déchéance de l'ex-président et celle des symboles les plus représentatifs de son régime. Celui-ci se perpétue comme le dénoncent chaque vendredi les centaines de milliers de manifestants qui descendent dans la rue. La manière dont se comporte le pouvoir post-Bouteflika conforte le mouvement populaire dans la certitude qu'il n'entend nullement faire droit à sa revendication centrale et principale qui est qu'il soit mis fin au système encore en place par l'instauration d'un Etat démocratique et de droit dans lequel les citoyens ne seront plus soumis à l'arbitraire inique de l'administration aux ordres. Certitude qui alimente sa détermination dont fait montre le mouvement populaire à ne pas cesser d'exprimer sa revendication et son exigence du respect de la souveraineté du peuple, lequel veut que le seul dialogue qui vaille pour lui est celui qui aura pour objectif le départ des résidus du régime de Bouteflika et la mise en place d'un processus conduisant à un changement radical de système dont le pouvoir ne doit pas en fixer les contours. |
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