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Des
militants des partis de «l'alliance démocratique» affirment être «désolés de
voir le RCD se fragmenter dangereusement»
L'on nous fait savoir que « le Conseil national que ce parti a tenu et dont les travaux ont pris fin il y a une semaine de cela (vendredi 9 août) a très mal tourné, il a été bien houleux». L'on sait que depuis quelque temps, l'ex et l'actuel président du RCD se sont déclaré la guerre parce que, nous dit-on, «Saïd Sadi a voulu dégommer Mohsen Belabbès de la tête du parti». L'on parle de «guerre entre anciens menés par Saïd Sadi et nouveaux qui se sont mis derrière Belabbès». Il est aussi fait état de « guerre de tranchées entre l'intérieur et l'extérieur du pays, Saïd Sadi mène une campagne de déstabilisation du RCD à partir de l'étranger, précisément à partir de la France et du Canada, deux pays entre lesquels il fait le va-et-vient». Des membres du Conseil national qui en confirment «l'ambiance électrique», font savoir que les conséquences de ce bras de fer sur le parti sont désastreuses. «Mohsen Belabbès a écarté du Conseil national 4 ténors, 3 sont des députés, en l'occurrence Lila Hadj Arav, Hamid Ath Saïd et Yassir Aissiouane, dont l'un est le beau-frère de Saïd Sadi et le 4ème c'est son fils Meziane». Pour eux «c'est le grand clash entre Sadi et Belabbès». L'on nous renseigne que «les origines de la crise entre les deux personnes remontent au début de l'année en cours, lorsque l'ex-président du parti a voulu se présenter aux élections présidentielles comme candidat libre, Mohsen Belabbès a alors refusé de mettre le parti à son service arguant du fait que c'est le RCD qui doit désigner son candidat». Autre divergence, le rapprochement entre le RCD et le FFS décidé conjointement par les états-majors respectifs des deux partis. «Il est vrai que Saïd Sadi ne l'a pas condamné mais il n'a jamais caché sa rancune envers ses frères ennemis du FFS», notent nos sources. «Le plus important est que Mohsen a critiqué férocement l'option de désobéissance civile défendue et revendiquée par Saïd et ceux des militants qui le soutiennent au sein du parti», font savoir des militants. L'actuel président du RCD reproche à son ancien chef, Saïd Sadi, d'avoir décidé de cette option «tout seul sans se concerter avec le parti». Ceci étant dit, Mohsen Belabbès considère que «la désobéissance civile à laquelle appelle Sadi est une aventure politique dangereuse». C'est, affirment des proches du RCD «une bataille féroce qui oppose les deux personnes pour des questions de leadership et pour qui pourra s'imposer et contrôler l'appareil du parti». Ils avancent d'ailleurs que «c'est la plus grande crise que traverse le RCD depuis le départ de Sadi». |
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