A juste trois jours de l'Aïd El Adha qui sera célébré dimanche 11 août, nous assistons à une augmentation sensible des prix des fruits et légumes par rapport à ce qu'ils étaient il y a à peine une semaine. Les fruits sont les premiers à avoir été revus à la hausse car très demandés par les familles qui commencent déjà à constituer des réserves pour la semaine de l'Aïd, aussi bien pour leur consommation personnelle que pour en offrir à leurs nombreux visiteurs. Les commerçants profitent donc de la situation et vendent le raisin, encore en début de saison, entre 200 et 450 DA le kilo selon le type et la qualité, contre 150 à 250 DA auparavant. La pastèque passe de 35 / 40 DA le kilo à 50 et 60 DA, le melon prend aussi plus de 10 DA par kilo en passant de 70 à 80 et 90 DA, la nectarine vaut entre 250 et 350 DA et la banane en perte de vitesse il y a quelques jours est vendue entre 250 et 280 DA le kilo. Nous ne voulons pas parler des dattes qui sont commercialisées à 800 DA le kilo et même plus, ni des prunes de différentes qualités qui valent entre 200 et 350 DA. Dernières arrivées, les figues sont encore trop chères en dépassant les 400 DA le kilo alors qu'elles sont presque immangeables car cueillies avant mûrissement ainsi que les figues de barbarie qui ne sont pas très demandées à cause de leurs épines gênantes mais qui sont vendues quand même à 120 DA et plus le kilo. Pour les légumes, la pomme de terre passe de 40 à 60 et 65 DA, l'oignon dépasse allègrement les 70 DA le kilo et les poivrons ont presque doublé de prix en passant de 60 à 100 DA le kilo en quelques jours. La tomate coûte actuellement 50 et 60 DA contre 35 DA la semaine dernière, les carottes, les betteraves sont vendues à 80 DA et la courgette a déjà gagné les cimes en passant de 60 à 120 DA et plus car très demandée en ces jours d'Aïd.

Pour la viande, le poulet est commercialisé entre 280 et 350 DA (plein), la dinde vaut entre 250 DA (tout-venant) et 800 DA (escalopes et abats). La viande ovine dépasse les 1.600 DA et est talonnée de près par la viande bovine qui coûte 1.200 DA le kilo avec os dans certains quartiers et 1.600 DA sans os. Le clou de la partie demeure pour le « bouzelouf » qui est cédé à partir de 1.200 DA l'unité (tête et pieds), la panse (douara) accompagnée du « gharnoug » (œsophage et poumon) est proposée à 2.500 DA contre 1.000 DA en temps normal - et il faut la commander plusieurs jours à l'avance. Quant au foie, c'est de la folie de l'acheter maintenant puisqu'il coûte entre 4.000 et 4.500 DA le kilo. Nous ne pouvons y croire mais nous nous mettons à espérer que les bouchers soient carrément boudés par les clients, que deviendra toute cette marchandise qu'ils vendent deux à trois fois son prix, juste parce qu'il y a des gens qui ne peuvent acheter le mouton car au-dessus de leurs moyens et qu'ils saignent avec la même aisance que pour les bêtes ?