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Le
Tribunal militaire de Blida a émis, hier matin, un mandat d'arrêt international
contre l'ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar,
son fils Lotfi, gestionnaire de l'entreprise SLC Smart Line Communications
ainsi que Farid Benhamdine, président de la Société
algérienne de pharmacie, selon la Télévision publique. Ils sont accusés de «
complot » et « atteinte à l'ordre public », indique la même source qui précise
que ces faits sont punis par les articles 77 et 78 du code pénal et par l'article
284 du code de justice militaire. L'article 77 stipule que « l'attentat, dont
le but a été, soit de détruire ou de changer le régime, soit d'exciter les
citoyens ou habitants à s'armer contre l'autorité de l'Etat, ou s'armer les uns
contre les autres, soit à porter atteinte à l'intégrité du territoire national,
est puni de la peine de mort». Il stipule également que « l'exécution ou la
tentative constitue seule l'attentat ». L'article 78 précise, quant à lui, que
« le complot ayant pour but les crimes mentionnés à l'article 77, s'il a été
suivi d'un acte commis ou commencé pour en préparer l'exécution, est puni de la
réclusion à temps de dix à vingt ans ». Ce même article souligne que « si le
complot n'a pas été suivi d'un acte commis ou commencé pour en préparer
l'exécution, la peine est celle de la réclusion à temps de cinq à dix ans » et
explique qu'« il y a complot dès que la résolution d'agir est concertée et
arrêtée entre deux ou plusieurs personnes ». L'article 284 du code de justice
militaire prévoit que « tout individu coupable de complot ayant pour but de
porter atteinte à l'autorité du commandant d'une formation militaire, d'un
bâtiment ou d'un aéronef militaire, ou à la discipline ou à la sécurité de la
formation, du bâtiment ou de l'aéronef, est puni de la réclusion criminelle de
cinq à dix ans ».
Le maximum de la peine est appliqué aux militaires les plus élevés en grade et aux instigateurs dudit complot. Pour rappel, le général major à la retraite mène depuis presque un mois une virulente campagne contre le chef d'état-major Gaïd Salah à travers son compte tweeter. Pour rappel, Lotfi Nezzar se serait réfugié à l'étranger à la suite des mesures judiciaires qu'il a subies ces derniers temps avec le gel de certains avoirs bancaires, dans le cadre d'une enquête approfondie, lancée par les services de sécurité et les autorités judiciaires. Sa société, SLC (Smart Line Communications), l'une des entreprises les plus en vue du secteur des Technologies de l'information et de la communication, leader en Algérie dans la commercialisation du WIMAX, a baissé rideau. Fin-juillet, la société a publié un ultime communiqué dans lequel elle s'adresse à ses clients et ses distributeurs les informant d'une coupure imminente de service. Lotfi Nezzar y évoque, notamment, une menace qui émane d'Algérie Télécom « dans ce qui s'apparente à une décision éminemment politique ». Le patron de SLC en appelle à la réglementation et renvoie aux dispositions de la loi en vigueur ainsi qu'aux conditions du cahier des charges lesquels stipulent clairement une obligation de continuité de service assurée par l'autorité de régulation en charge du secteur ARPCE. |
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