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Le
dossier de Saïd Bouteflika, le frère de l'ancien chef de l'Etat, Abdelaziz
Bouteflika, ainsi que ceux de l'ex-chef de l'ex-Département du renseignement et
de la sécurité (DRS), le général Mohamed Mediène,
dénommé Toufik, de Bachir Tartag, ex-chef du
Département de surveillance et de sécurité (DSS) et de Louiza
Hanoune, Secrétaire générale du Parti des
travailleurs (PT) est clos et leur procès débutera « dans les prochaines
semaines ». L'information a été rapportée, hier, par la Chaîne III de la Radio
algérienne qui indique que le juge d'instruction près le Tribunal militaire de
Blida « a clos son enquête » concernant ces prévenus incarcérés pour « atteinte
à l'autorité de l'Armée et complot contre l'autorité de l'Etat». Citant les
services chargés de l'enquête les mettant en cause, la même source
d'informations précise que ces personnes s'étaient réunies dans une résidence
des hauteurs d'Alger aux fins de « déstabiliser le pays ».
Mais l'information a été vite démentie par maître Miloud Brahimi, avocat de Said Bouteflika et le général Toufik. Dans une déclaration à TSA Arabi, l'avocat a soutenu que « l'affaire est toujours en instruction et l'information donnée par la radio est fausse ». Pour rappel, les trois premiers cités ont été placés, le 5 mai dernier, en détention provisoire par le juge d'instruction près le tribunal militaire de Blida pour « atteinte à l'autorité de l'Armée» et « complot contre l'autorité de l'Etat », indiquait alors un communiqué de la Cour d'appel militaire de Blida. « Pour les besoins de l'enquête, le procureur militaire de la République près le Tribunal militaire de Blida a chargé un juge d'instruction militaire d'entamer la procédure d'instruction, et après mise en inculpation, ce dernier a rendu des mandats de placement en détention provisoire à l'encontre des trois prévenus», précisait la même source. A rappeler que leurs avocats ont demandé une mise en liberté provisoire mais elle a été rejetée par la justice militaire. De son côté, Louisa Hanoune sera, également, au box des accusés, aux côtés des trois hommes, elle qui avait été convoquée comme témoin par le tribunal militaire de Blida avant d'être placée en détention, le 9 mai dernier, après plus de cinq heures d'audition par le juge chargé du dossier de Saïd, Toufik et Tartag. Rappelons que le même tribunal avait rejeté le 20 mai dernier la demande de libération provisoire de la SG du PT, selon ses avocats maîtres Mokrane Ait Larbi et Boudjemâa Ghechir. « La chambre d'accusation a examiné l'appel introduit par la prévenue Louisa Hanoune pour sa libération », ont-ils indiqué ajoutant que « l'audience s'est déroulée normalement, et après les délibérations, la chambre d'accusation a appuyé la décision du juge d'instruction portant son placement en détention provisoire ». Sa famille avait demandé au chef de l'Etat par intérim de la libérer à travers une lettre signée par son frère aîné, Abdelmajid Hanoune, affirmant qu'elle a été incarcérée « pour des raisons politiques que nous ne commentons pas malgré notre conviction que son seul tort est l'amour qu'elle porte à son pays et son combat de quarante ans pour améliorer le sort de ce pays et de son peuple». Selon la même source, la SG du PT serait dans un état de santé précaire alors que son âge ne lui permet plus de supporter les conditions carcérales. Cet appel intervenait deux jours après celui des dix partis politiques algériens qui demandaient sa libération. |
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