Chaque année, avec la période des grandes chaleurs,
le cauchemar revient pour donner des nuits blanches à une population excédée
par ces bestioles de toutes sortes qui envahissent leurs maisons. Avec des pics
de chaleur inégalés et un climat suffocant aggravé par des coupures répétitives
d'eau dans plusieurs quartiers, toute la ville, surtout la partie sud, est
envahie par des essaims de moustiques, mouches et autres bestioles, attirés par
les saletés amassées aux quatre coins de la giga-cité, en perte de ses repères.
Scénario classique à l'arrivée de chaque saison estivale, l'invasion des
moustiques à cause de la lutte anti-larvaire qui n'a pas été effectuée durant
l'automne dernier. Conséquence : les nématocères envahissent toute la ville,
causant de sérieux problèmes de santé aux enfants et aux personnes âgées
surtout, sans parler des fortunes dépensées par les familles pour s'offrir des
moustiquaires, produits insecticides et autres pastilles anti-moustiques,
souvent sans effet. Résultat de la dégradation à vue d'œil du cadre de vie, la
situation intenable ne se limite pas seulement aux moustiques mais à d'autres
bestioles comme les mouches et les moucherons qui prolifèrent à la faveur des
saletés et autres ordures abandonnées aux quatre coins de la ville, sous des
températures très élevées. Comme chaque année, les services de la commune comme
ceux de l'OPGI, acteurs principaux dans la lutte contre les moustiques, sont
pointés du doigt à cause des vides sanitaires envahis par les eaux usées mais
presque jamais vidangés. Faute de larvicide efficace, les anophèles prolifèrent
et infestent tous les lieux : ménages, locaux commerciaux, terrasses de café,
bus et même les polycliniques et autres structures de santé. La chaleur
écrasante, jusqu'à 43 degrés hier mercredi, et le manque d'eau, les mauvaises
odeurs qui empuantissent l'air, les Tiarétiens sont
en train de passer un été pourri. Pour une ville qui frôle les 500.000
habitants, les structures de loisirs, notamment en période estivale, sont quasi
inexistantes, poussant les jeunes à aller risquer leur vie dans les barrages,
retenues collinaires et autres oueds. Depuis le début de l'été, déjà sept (07)
jeunes ont péri noyés dans les barrages et autres mares d'eau.