Les commerçants
informels, qui s'estiment avoir été « exclus injustement » du bénéfice de
locaux au marché « Hippodrome », sis à la cité de Daksi
et qui ont tenu un sit-in devant le cabinet du wali, il y a près de 15 jours,
réclamant leur rétablissement dans leurs droits, sont revenus à la charge hier.
Selon un membre de l'association des exclus du marché de Daksi,
M. Bassim, « nous sommes près de 70 sur un total de
700 commerçants bénéficiaires au marché « Hippodrome » de Daksi,
qui avons été écartés, à la dernière minute, des attributions de stands, alors
que nous devons figurer de plein droit sur la liste et nous avons tous les
papiers officiels pour le justifier ». Et de nous montrer les convocations de
l'APC datées du 25-9-2000, ainsi que des décisions d'attribution de locaux
signées par le maire de l'époque. « En tout cas, poursuit-il, alors que nous
exercions dans l'informel sur les trottoirs de plusieurs artères de la ville,
nous avons reçu les convocations en question de l'APC et on nous a dit de nous
adresser à la société «Simco», chargée de la
construction dudit marché et de lui avancer 42.000 dinars comme participation à
la construction. C'est ce que nous avons fait, dit-il, en faisant observer que
les 42.000 dinars que nous avons payés sont de la valeur de l'an 2000, qu'il y
a lieu de multiplier par au moins cinq fois du fait de l'inflation sur près de
20 ans. Quoi qu'il en soit, fait-il savoir, à l'ouverture de ce dernier vers
2010-2011, malheureusement, nous n'avons pas retrouvé nos noms sur la liste des
attributaires des stands et locaux du marché. Nos noms ont été éliminés à la
dernière minute et sans explication aucune. Bien évidemment, les locaux qui
devaient nous revenir ont été octroyés à d'autres, dit-il, dont des étrangers à
la commune et même à la wilaya ainsi qu'à des femmes qui n'ont jamais exercé
dans l'informel ». Et de noter que « pour le moment et pour ne pas vivre les
affres du chômage, nous exerçons toujours dans l'informel à l'extérieur du
marché de l'Hippodrome de Daksi. Mais nous en avons
marre d'être dans cette situation de harcèlement constant de la part de la
police. Nous voulons nous réapproprier nos locaux et nous demandons au 1er
responsable de la wilaya d'intervenir pour nous aider à le faire et en même
temps intégrer le marché et être régularisés ». Finalement, c'est le chef de la
daïra qui est venu les voir hors du cabinet du wali, leur demandant de désigner
cinq délégués qu'il devait recevoir en son bureau vers 13 heures.