Les accidents
de la route restent l'une des priorités nationales avec 30.000 sinistres par an
engendrant 4.000 morts et 50.000 blessés. Pas plus tard qu'hier, une collision
entre un camion et un bus a fait neuf morts à Sétif donnant presque raison aux
inquiétudes officielles qui pourtant n'arrivent pas à trouver la solution
idoine pour stopper l'hémorragie. Samedi dernier, une réunion du Conseil
interministériel, présidée par le Premier ministre Noureddine Bedoui, était consacrée, entre autres, à l'examen du
dossier relatif à la création d'une délégation nationale de sécurité routière
et d'un conseil consultatif intersectoriel ainsi qu'à l'évaluation des dossiers
relatifs au permis de conduire à points, à la carte d'immatriculation
électronique de véhicules et à la nouvelle plaque d'immatriculation de
véhicules.
Le communiqué des services du Premier ministre a indiqué que «sur le plan
juridique, il a été procédé à la finalisation des projets de décrets exécutifs
inhérents à ces questions alors que sur le plan technique, il a été procédé à
la mise en place des systèmes informatiques propres à ce projet, en termes de
collecte des bases de données et leur interconnexion, en sus du lancement du
permis de conduire biométrique à partir du 1er avril 2018, avant la
généralisation de l'opération, à travers l'ensemble du territoire national, à
compter du 25 juin 2019. A ce propos, 100.000 permis de conduire biométriques électroniques ont
été délivrés à ce jour. Ce projet intégré, selon Bedoui,
«vise la protection des vies humaines». Il a insisté, dans ce sens, sur la
nécessité de se baser sur les expériences internationales réussies et de suivre
les recommandations onusiennes en matière d'amélioration de la sécurité
routière. Le Premier ministre a également appelé tous les secteurs «à
l'utilisation des dernières technologies à cet effet, l'accélération de la
concrétisation de la deuxième phase de ce projet et sa mise en service
progressivement selon un calendrier». Pour ce faire, un mécanisme spécial sera
mis en place pour superviser l'entrée en service de ce projet intégré de la
sécurité routière, regroupant tous les intervenants dont le commandement de la
Gendarmerie nationale et la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
Un délai de deux mois est accordé à ce mécanisme pour le traitement et
l'adoption de ce dossier, avant de procéder à son exécution. Par ailleurs, et
dans le cadre du rapprochement des citoyens avec l'administration, le
gouvernement a décidé «d'éviter aux citoyens le déplacement aux services
administratifs pour obtenir leurs différents documents biométriques et
électroniques, en y accédant à distance et via internet, outre l'activation de
la convention signée avec les services de la poste pour acheminer, de façon
sûre et sécurisée, ces documents à leurs propriétaires». Le ministre de
l'Intérieur a également été chargé d'accélérer l'exploitation optimale des
solutions et services de la carte nationale d'identité biométrique et
électronique au profit des citoyens, à travers l'introduction de différentes
applications informatiques dans tous les domaines, au regard du nombre
important des titulaires de ces cartes, estimé à 15,6 millions de citoyens.