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Malgré les
efforts déployés pour pallier à la pénurie de médicaments qui dure déjà depuis
plusieurs années, certains produits sont en rupture de stock au niveau des
pharmacies et leur disponibilité ne sera assurée qu'au mois de septembre
prochain.
La bonne nouvelle est la signature d'autorisations d'importation de 158 programmes de produits pharmaceutiques avec la condition de couvrir les besoins durant une année et trois mois de stocks de sécurité. Une première qui va soulager les malades en manque de médicaments et leur assurer, si le plan d'action de la cellule de veille installée cette année se déroule dans de bonnes conditions. L'autre bonne nouvelle est l'installation d'un comité de réflexion le 16 juillet dernier par le ministère de la Santé qui a pour mission la mise en place d'une stratégie politique du médicament et le développement du secteur. Ce comité va étudier les possibilités de revoir la politique du médicament et rationnaliser et réorienter la production nationale sur les produits vitaux et les produits coûteux afin de diminuer la facture d'importation. Le vice-président du syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO), M.Rehem Chafik, contacté hier, a exprimé son optimisme quant à l'amélioration de la situation d'ici la prochaine rentrée sociale. Un optimisme qui résulte, a souligné le représentant du SNAPO, du travail accompli jusqu'à présent par la cellule de veille qui regroupe des représentants du ministère de la Santé, des opérateurs en pharmacie et du syndicat des pharmaciens d'officines. En effet, selon la dernière évaluation faite durant ce mois de juillet sur les produits sous tension et les produits manquants, 59 médicaments sont disponibles actuellement en quantité suffisante au niveau des pharmacies, sur les 130 produits sous pression et 120 produits manquants que comportait la liste arrêtée au mois de janvier 2019. Tandis que la production nationale couvre 55% des besoins au niveau national. Le vice-président du SNAPO s'est montré confiant sur la disponibilité des médicaments au mois de septembre arguant que le ministère de la Santé, contrairement aux années précédentes, a été très coopératif et à l'écoute des professionnels du secteur du médicament pour redresser la situation et sécuriser la disponibilité des produits. Le responsable du SNAPO se réjouit que « le ministère qui avait du mal à reconnaitre l'existence de pénurie de médicaments durant les années précédents, ne trouve aucun complexe à discuter sur le sujet actuellement et essayer de trouver les solutions qui s'imposent dans un dialogue sincère ». Un pas en avant, pour le SNAPO, qui va incontestablement contribuer à développer le secteur du médicament. Sur les raisons de cette rupture, notre interlocuteur a indiqué que « les raisons sont multiples, le temps de contrôle trop lent, retard dans la signature des autorisations d'importation, environnement difficile du secteur, décrets et lois liés au médicament, changement de comportement des malades dès qu'il y a vent de rupture. Tous ces facteurs contribuent à la création de pénuries ». Mais avec la signature en avance des programmes cette année, la situation ne peut que s'améliorer, selon le SNAPO. |
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