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Les
étudiants continuent à protester dans les rues d'Alger et dans les grandes
villes du pays. Ils tiennent absolument à leur principale revendication et
celle de l'ensemble des citoyens algériens, «l'édification d'une 2ème
République qui garantira aux Algériens une réelle démocratie, une justice
indépendante et de la dignité».
Après cinq mois de protestation et de résistance continue, les étudiants se sont donné rendez-vous, hier encore à la Place des Martyrs, pour commencer leur marche habituelle contre le système. Le parcours demeure le même, les étudiants ont sillonné les rues de la capitale, de Bab Azzoun en passant par Ali Boumendjel, Larbi Ben M'hidi puis l'avenue Pasteur. Ils ont marqué une halte près de la Grande Poste pour se rendre par la suite au Boulevard Amirouche. Ils ont plaidé à travers leurs slogans à l'édification d'un Etat civil de droit. Ils ont appelé à la libération des manifestants incarcérés et des détenus d'opinion, ainsi que du moudjahid Lakhdar Bouregaa. Les étudiants ont également dénoncé à travers des pancartes brandies «la mafia politico-judiciaire», en précisant également à travers des banderoles que les «Algériens sont des hommes et des femmes libres et que l'Algérie n'a pas besoin de tuteur». Tout en refusant le dialogue avec le gang, les étudiants ont réclamé pour la énième fois l'application de l'article 7 de la Constitution qui stipule que «le peuple est la source du pouvoir». Aucun incident n'a été enregistré au cours de cette 22ème marche des étudiants. Les agents de la police présents en force ont juste accompagné et encadré les étudiants protestataires jusqu'à la fin de la marche. |
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