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La mauvaise nouvelle était dans l'air depuis plusieurs jours déjà : près
de 1400 employés ont été mis au chômage technique jeudi à l'usine de montage
automobile «Hyundai» de Tiaret en raison de l'arrêt de l'activité consécutive à
une rupture de stocks.
En effet, l'usine, en grande difficulté suite à l'arrestation et l'incarcération de son propriétaire, l'homme d'affaires Mahieddine Tahkout, a été contrainte à un arrêt technique et la mise en congé forcé de ses 1400 travailleurs. Selon le responsable administratif au niveau de l'usine de montage, située dans la zone industrielle de Tiaret, cet arrêt forcé de l'activité est dû à une rupture des kits de montage CKD/SKD, et le blocage de conteneurs de kits de CKD/SKD au niveau du port de Mostaganem. Et selon le responsable financier du groupe TMC (Tahkout Manufacturing Company), une trentaine de distributeurs ont déjà cessé leurs activités et les commandes de voitures suspendues, y compris à Tiaret, siège social du groupe. Dans la tourmente depuis l'incarcération de leur patron, Mahieddine Tahkout, les 1.100 travailleurs de l'usine TMC avaient observé le 26 juin dernier un arrêt de travail pour réclamer le départ des responsables de l'administration, pointés du doigt pour le retard accusé dans le versement des salaires et le « flou » qui entoure l'avenir de la société. Deux semaines auparavant, les travailleurs de l'usine « TMC Hyundai » avaient observé une grève de deux jours pour exprimer leur crainte de perdre leur emploi et le non-paiement de leurs salaires, une situation devenue intenable depuis la chute fulgurante du patron du groupe et son emprisonnement le 10 juin dernier. Avant de procéder à la sortie en chômage technique de ses travailleurs, l'usine Hyundai de Tiaret fonctionnait au ralenti depuis plusieurs mois, avec une production qui a chuté de 400 véhicules/jour à moins de 150 actuellement. |
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