Fares Sellal, le fils de l'ancien Premier
ministre Abdelmalek Sellal a été placé, hier, en
détention préventive par le juge d'instruction près le Tribunal de Sidi M'hamed, Alger. Il a été entendu dans le cadre de l'affaire Mazouz où son père et Ahmed Ouyahia
ont, également, été entendus.
Ahmed Mazouz,
P-DG du Groupe éponyme a été, lui aussi, placé sous mandat de dépôt par la même
juridiction. Mardi dernier, Ouyahia et Sellal ont comparu devant le procureur près le Tribunal de
Sidi M'Hamed, dans le cadre de l'affaire du Groupe Mazouz.
Ahmed Mazouz, comparaissait lui aussi devant la même
juridiction en compagnie des ex-ministres, Abdelghani
Zaâlane et Youcef Yousfi, également entendus dans
cette même affaire. Selon une source judiciaire, rapportée par un site
électronique d'information, le patron du Groupe est soupçonné, lui et des
membres de sa famille, de corruption et d'avoir bénéficié d'indus avantages
dans le cadre d'activités liées au montage automobile. L'enquête cible l'une
des filiales du Groupe Mazouz à savoir l'Eurl GM Trade spécialisée dans le matériel et outillage
agricole. Pour rappel, le Groupe assure le montage des véhicules des marques
asiatiques Shacman, Chery, Foton et Higer. Il est également
propriétaire de la marque de boissons N'gaous. Après Tahkout, Oulmi et Arbaoui, Mazouz est le quatrième nom cité dans le dossier des
montages automobiles qui est au centre de l'actualité judiciaire. Un secteur de
l'économie qui a traîné d'anciens hauts responsables politiques devant la
justice. Les deux ex Premiers ministres sont actuellement à la prison d'El
Harrach ainsi qu'un ancien ministre du Commerce. Ahmed Ouyahia
et Abdelmalek Sellal, placés en juin dernier en
détention provisoire, par le juge d'instruction près la Cour suprême, sont
poursuivis pour plusieurs chefs d'accusation liés essentiellement à l'octroi
d'indus avantages au titre de l'octroi de marchés publics et de contrats,
dilapidation de deniers publics, d'abus de pouvoir et de fonction et de conflit
d'intérêts. Quant à Amara Benyounes, il avait été
placé sous mandat de dépôt après avoir été auditionné par le magistrat de la
Cour suprême dans le cadre d'affaires liées à la corruption et à l'octroi
d'avantages indus. Dans le cadre de ces mêmes affaires, le juge instructeur
près la Cour suprême a décidé de poursuivre Ouyahia
et trois autres ex-ministres de l'Industrie, à savoir Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda et Abdeselam Bouchouareb, dans le
dossier KIA Algérie. Pour rappel, pas moins de sept personnes ont été mises en
détention provisoire par le procureur de la République près du Tribunal de Sidi
M'hamed dans le cadre de l'instruction de ce dossier.
Il a, également, placé trois personnes sous contrôle judiciaire.