La situation dans laquelle se
trouve le club phare de la Mekerra est vraiment
inquiétante. Suite à une décision du wali, le président du conseil
d'administration de la SSPA-USMBA, Abdelghani El Hennani, a déposé sa démission et a été remplacé par le
président du CSA, Morsli Abbès,
pour une période transitoire, en attendent de trouver une solution définitive
liée à l'arrivée d'un potentiel repreneur, laquelle est la revendication de
tous les supporters.
Durant l'absence du wali la
semaine dernière, le président du CSA, qui s'est retrouvé seul face à la
pression de la rue, a fini par jeter l'éponge en déposant sa démission auprès
de la DJS et du cabinet du wali. De source autorisée, on apprend que dès la
reprise de service du wali dimanche dernier, une réunion a eu lieu entre le
premier responsable de l'exécutif et le président du CSA, Morsli
Abbès en présence du DJS. Le wali a réitéré son
engagement, en rassurant le nouveau président sur la disponibilité des fonds
pour faire démarrer le club dans les meilleurs délais possibles. Pour sa part,
le nouveau président a évoqué le problème de la barre technique, annonçant
avoir pris contact avec le coach Cherif Hadjar pour
remplacer Slimani Sid Ahmad qui, pour rappel, est
toujours sous contrat avec le club pour une autre saison. D'autres sources
avancent les noms de Kamel Mouassa et Miloud Hamdi. Nous avons tenté vainement de contacter le nouveau
président Morsli, qui est resté injoignable. Ce qui
aurait dissuadé le nouveau président à se passer des services de Slimani, c'est l'exigence de ce dernier à propos de la
prime du maintien estimée à 300 millions et un mois de salaire. En favorisant
l'option d'un autre coach, le nouveau président a choisi d'éviter de verser une
somme d'argent qui pourrait lui permettre de régulariser au moins deux salaires
pour un nouvel entraineur. Néanmoins, c'est un autre contentieux qui va
s'ajouter aux lourdes dettes des joueurs et ses entraineurs des saisons
précédentes. A noter que l'ancien directeur général, Benayad
Kaddour, aurait été sollicité pour assister le
nouveau directeur, notamment dans le traitement des dossiers au niveau des
instances nationales du football. A titre indicatif, on signale que la dette
affichée par la commission des résolutions des litiges est estimée à près de 7
milliards, sans compter les requêtes d'une quinzaine de joueurs de la saison
écoulée, à l'image de Tabti qui a déjà obtenu gain de
cause pour un montant dépassant 1 milliard 200 millions. Du pain sur la planche
donc pour le nouveau président d'El-Khadra.