Les
partis politiques du « Pacte politique pour une véritable transition
démocratique » (FFS, PT, RCD, UCP, PST, MDS, PLD et la LADDH) demandent la
libération de Louisa Hanoune et Lakhdar Bouregaa ainsi que les manifestants interpellés pour le
port de l'emblème amazigh.
Dans
un communiqué publié le 1er juillet, ces partis estiment que les «déclarations
du régime inhérentes à l'accompagnement du mouvement populaire» et ses «appels
au dialogue» sont «contredits de manière flagrante par ses mesures belliqueuses
contre tous les acteurs qui s'opposent au plan de sauvetage du régime/système
qui veut imposer une élection présidentielle». Ils citent à ce sujet
l'arrestation, le 30 juin dernier, de Lakhdar Bouregaa
« pour avoir exprimé une opinion politique». «Une incarcération suivie par
l'infâme campagne de dénigrement et de diffamation à l'encontre de ce valeureux
moudjahid, par les médias publics et privés, devenus organes de propagande du
régime. Cette campagne a suscité indignation et colère dans tout le pays »,
ajoute le communiqué. Par ailleurs, les partis politiques «signataires du Pacte
politique pour une véritable transition démocratique» considèrent que
«l'organisation d'une élection présidentielle dans le cadre du système actuel
ne servira qu'à assurer sa pérennité». Ils estiment
qu'aucune initiative «dite «de sortie de crise» n'est possible» sans certains
préalables. Parmi ces préalables: la «libération immédiate et inconditionnelle
de tous les détenus politiques et d'opinion», la «levée de toutes les entraves
à l'exercice du droit de manifester et de circuler sur tout le territoire
national», «l'ouverture du champ politique et médiatique à toutes les forces
politiques, syndicales et associatives», «l'arrêt immédiat de
l'instrumentalisation de la justice par le pouvoir» et «mettre fin au
dispositif sécuritaire assiégeant Alger lors des manifestations». La coalition
appelle «les Algériennes et les Algériens à manifester massivement et
pacifiquement pour exiger le départ définitif du système, la libération de tous
les détenus politiques et d'opinion, l'arrêt de toutes les mesures répressives
et le respect des libertés démocratiques».