Cherif El-Ouazzani
a-t-il été jeté en pâture ? C'est l'impression qui se
dégage par la faute de certains dirigeants, ou plutôt actionnaires, qui
tiennent le MCO en otage. Pour le nouveau DG que nous avons contacté hier, la
situation ne prête guère à l'optimisme, d'autant plus qu'aucune société ne
s'est manifestée pour investir au club comme l'exige les milliers d'inconditionnels
du Mouloudia. «Beaucoup de choses ont été dites et
écrites dans la presse, mais la réalité est totalement différente », a-t-il commencé par dire avant d'ajouter : « Je ne suis pas
en possession des contrats des joueurs pour pouvoir gérer ce volet et arrêter
ma liste ». Sur un autre registre, aucune réunion des membres du conseil
d'administration n'a eu lieu depuis l'installation de Cherif El-Ouazzani, ne serait-ce que pour tracer une feuille de route
et déterminer les objectifs. Cela commence par inquiéter Cherif El-Ouazzani qui a prévu la reprise des entraînements à demain
mardi. « Mais on risque de la reporter à samedi en attendant d'achever
l'opération du recrutement et négocier avec les anciens pour le renouvellement.
Mais cela ne m'empêche pas de dire que nous devons commencer le travail le plus
tôt possible ». Après la signature de Motrani (ex-OM) et Legraâ (ex-USMBA), le
MCO est sur la piste d'autres nouveaux éléments souhaités par Si Tahar, tels
que Masmoudi et Benayed
(USMBA), Laribi (NAHD) ainsi que Tabti,
mais que ce dernier a conditionné son engagement au Mouloudia
par l'échec de ses contacts actuels avec un club saoudien. Le nouveau
responsable du MCO entend également ouvrir le dossier des joueurs en fin de
contrat comme les Mekkaoui, Sebbah,
Mansouri et El Mouaden. «
Mais le chemin est parsemé d'embûches », déplore Cherif El-Ouazzani,
étant donné qu'il estime avoir hérité d'une situation très complexe, conjuguée
à l'absence énigmatique des membres du conseil d'administration, un organe qui
se retrouve sans président après la départ de Baba. Là, on vient d'apprendre
d'une source très proche du dossier, que Youcef Djebbari
a joué le rôle d'intermédiaire, permettant à Benamar
Sofiane d'acheter les actions de Larbi Abdelillah. La
question qui taraude l'esprit des supporters du Mouloudia
et de nombreux observateurs est la suivante : comment peut-on procéder ainsi au
détriment de l'ouverture du capital, une procédure réglementaire et qui permet
surtout la venue de nouveaux investisseurs ? Pour rappel, Benamar
Sofiane est également annoncé comme président du WA Mostaganem, un club de la
division inter-régions Ouest, après avoir assisté à l'AG du Widad
en compagnie de Djebbari et Larbi Abdelillah.
Bizarre, n'est ce pas ? « Je pense que l'ouverture du
capital est plus qu'une nécessité qui va dans l'intérêt du club avec, en plus,
l'élection d'un P-DG, car je ne peux assumer tout seul toutes les décisions »,
affirmera Cherif El-Ouazzani. A propos du voler financier, le nouveau DG du MCO nous a confirmé qu'un
chèque lui a été remis par Hyproc et dont le montant
ne nous a pas été dévoilé, même si certaines sources parlent d'une somme de
quatre milliards. « Les entraves ne me découragent pas, car il s'agit de mon
club, d'autant plus que je suis aidé dans ma tâche par les autorités locales et
des hommes de l'ombre. Mais le bricolage doit cesser au MCO. Je risque de ne
pas supporter tous ces obstacles », a-t-il conclu. En
tout cas, l'absence énigmatique des membres du CA et des actionnaires prête au
doute. A quels desseins ? La question reste posée?