![]() ![]() ![]() ![]() Des températures frôlent les 40
degrés depuis quelques jours déjà. Ainsi donc, la canicule tant redoutée s'est
installée dans la durée d'un été qui s'annonce rude. Une chaleur inhabituelle accentuée
par des rafales de vent venant du sud. Tébessa est une des wilayas steppiques
de l'est du pays les plus touchées par les effets de la désertification. La
faible couverture végétale semble impuissante devant l'avancée de ce phénomène
naturel dévastateur. Et puis, la manie du laisser-aller, lorsqu'il s'agit de la
salubrité publique. Apparemment tous se sont donné la main, pas pour éradiquer
un tant soit peu les saletés qui nous entourent, mais pour répandre davantage
les ordures à chaque coin de rue, offrant ainsi l'image hideuse d'une ville
assiégée peu soucieuse de sa propreté. Faudra-t-il alors déclarer la guerre aux
ordures pestilentielles, sûrement pas en recourant aux habituelles campagnes de
volontariat qui, malheureusement, ont par le passé prouvé leurs résultats
limités. Mais en changeant de comportements vis-à-vis de nous-mêmes, d'une
mentalité de l'éternel assisté, quelqu'un qui ne bouge le petit doigt que
lorsqu'on le lui ordonne.
Tébessa, chef-lieu d'une wilaya frontalière, longtemps promue au rang de vitrine alléchante pour attirer les visiteurs. Seulement l'ancien Thevest continue de crouler encore et toujours sous les effets néfastes des ordures, l'énigmatique casse-tête, comment les gérer pour s'en débarrasser ? Des foyers et sources de maladies, MTH, où les moustiques pullulent. Pas de quoi être heureux qu'on soit fier de résider dans la cité aimée et chantée par les uns et les autres, sans rien faire pour lui redorer son blason. Les autorités gestionnaires de la localité observent la scène et affirment que c'est aux citoyens d'être plus disciplinés. Une responsabilité que ces mêmes citoyens renvoient au service d'hygiène de l'APC d'être plus présent. Pendant ce temps-là, les immondices occupent les espaces publics sans que cela gêne personne, « on s'y est habitués, maintenant ça fait partie de notre élément naturel. On est comme un poisson dans l'eau ! », dira quelqu'un en ironisant sur un état d'esprit, d'une indifférence que chacun trouve normale. La préservation du milieu environnemental est le cadet de nos soucis, la question est au-dessus de nos moyens culturels. Plusieurs endroits sont transformés en dépotoirs sauvages, au centre-ville, le long de la voie ferrée ou encore à proximité de sites sensibles tels les marchés de légumes et fruits. Tébessa crie son désespoir, pour enfin venir à son secours, pour l'extirper de ce trou sans fond, qui est le laisser-aller. |
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