Des
dizaines de familles du bidonville de Cap Falcon ont bloqué, dans la soirée du
vendredi, la route nationale reliant Aïn El-Turck à la plage des Andalouses, au niveau de la localité
côtière de Cap Falcon, pour exiger leur intégration dans les opérations de
relogement. Cette action de protestation qui a eu lieu un vendredi, sur un axe
très fréquenté en cette période estivale, a été à l'origine d'un immense
bouchon qui a obligé les services de sécurité à intervenir pour rétablir la
circulation. Des dizaines d'automobilistes ont été contraints de faire
demi-tour ou de chercher d'autres issues pour éviter d'être bloqués. Les
protestataires ont interpellé les responsables concernés pour un éventuel
relogement dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Il y a lieu de
signaler qu'outre les milliers de familles installées dans les bidonvilles
répartis sur plusieurs localités côtières d'Aïn El-Turck, plus de 200 familles sinistrées ayant été recasées
au moins deux décennies auparavant dans de biens communaux, essaimés à travers
la daïra d'Aïn El-Turck,
tentent de survivre dans des conditions les plus exécrablement sommaires en
espérant toujours un hypothétique relogement. Ces familles observent
régulièrement des sit-in devant le siège de l'APC dépendant de leur lieu de
recasement et/où devant celui de la daïra et ce, pour
faire rappeler aux responsables leur existence et leurs engagements vis-à-vis
d'elles, qui n'ont, fort malheureusement, pas été honorés à ce jour. Le dernier
rassemblement en date de ces familles remonte à un mois et s'est tenu devant le
siège de l'APC de Bousfer. Il importe de noter qu'en
plus des lieux désignés pour les recasements, une dizaine entre biens et locaux
communaux, essaimés à travers la municipalité d'Aïn
El-Turck, sont squattés depuis des années par
d'autres familles sinistrées. Il s'agit pour la gouverne du boulodrome et du
centre de vacances de la localité de Bouiseville, du
théâtre plein air de Trouville, d'un bien et de deux locaux communaux en plein
cœur de cette municipalité. Il y a lieu également de signaler que 60 familles
environ ont été recasées plus de deux décennies plus tôt dans un ancien
camping, situé dans le village de Cap Falcon où elles attendent toujours d'être
relogées. Elles étaient une vingtaine au départ à être recasées au milieu des
années 1990 avant que d'autres ne les rejoignent avec des promesses de
relogement. «A l'époque, nous ne pouvions pas deviner que nous allons être
menés en bateau. C'est inconcevable et impardonnable avec tous ces quotas de
logement, qui ont été distribués ces trente dernières années sans que nous
soyons inscrits sur la liste des bénéficiaires», ont déploré avec une pointe de
dépit des recasés du centre de Cap Falcon, abordés à ce propos par Le Quotidien
d'Oran. Notons dans ce même contexte que la dernière opération d'évacuation
d'un bien communal remonte à l'année 2012. Cette opération a permis la
récupération de l'ancien camping de toile de la localité de Claire Fontaine,
qui a été transformé en jardin public au grand bonheur des riverains, notamment
les enfants. Quarante deux (42) familles sinistrées,
qui squattaient ce lieu depuis une quinzaine d'années, ont été évacuées et
relogées dans une cité de logements sociaux nouvellement réalisée sur les
hauteurs de la localité de Bouiseville. Dans cette
même optique, il est également utile de signaler le squat par au moins une
centaine de familles sinistrées, qui ont construit des masures sur la
superficie ayant abrité les ex-Galeries, qui a été cédée à un particulier,
mitoyenne à la cité de 350 logements sociaux, sise en plein centre de la
municipalité d'Aïn El-Turck.
Au début de ce squat en 2009, il a été procédé au délogement des indus
occupants par voie de justice.