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Après cette victoire méritée de l'Algérie, arrachée avec les tripes
devant le redoutable Sénégal, on ne peut que mettre en valeur l'esprit du
groupe des camarades de Feghouli, leur débauche
d'énergie sur le terrain et l'abattage sur le ballon. Cela ne peut qu'être un
acquis pour cette sélection qui monte en puissance et qui retrouve son identité
de jeu, basée sur la «grinta» pour laquelle les
«Guerriers du désert» sont connus.
Lorsqu'on voit un attaquant de pointe, Bounedjah, le premier à défendre lors d'une perte de balle en harcelant constamment ses adversaires, ou encore le travail défensif de Mahrez, pourtant le maître à jouer des Verts, qui n'hésite pas à descendre d'un cran pour aller récupérer des ballons dans sa propre surface, on comprend mieux pourquoi l'Algérie avait besoin d'un technicien qui a le culte de la gagne et un caractère bien trempé à l'image de Djamel Belmadi, qui a su faire ressortir le meilleur de ses joueurs. Et puis, que dire de Youcef Belaili, la perle oranaise, longtemps ignoré par les sélectionneurs et dont la technicité et le rendement font largement l'unanimité ? Et ce n'est pas Yacine Brahimi qui dira le contraire, lui qui semble convaincu d'avoir été évincé sportivement de l'équipe type. Une réflexion du célèbre entraîneur portugais Carlos Gomez nous est revenue à l'esprit. S'adressant à des journalistes lorsqu'il était entraîneur des gardiens à la JSD (1966-1969). Il dira texto : «Donnez-moi le MCO et Fréha et je serai champion d'Algérie». Gomez prendra les rênes du MCO qui l'année d'après sera champion d'Algérie, pour la première fois de son histoire. Djamel Belmadi a sans doute eu la même approche que Gomez en sélectionnant Belaili en lui redonnant confiance après une période difficile, il faut le dire. Ce dernier a répondu sur le terrain et sa complémentarité avec Bounedjah crève l'écran. Or, si l'Algérie est désormais qualifiée au prochain tour, elle le doit bien évidemment à l'ensemble des joueurs qui ont fait preuve d'une parfaite implication défensive et offensive. Les Feghouli, Bennacer, Guedioura n'ont pas rechigné à l'effort. Aussi, la générosité dans le jeu des deux latéraux, Bensebaini-Atal, leur polyvalence ainsi que leur solidité défensive, a rendu facile la mission de la paire centrale, Mandi et Benlamri, qui gagne davantage de complémentarité. En tout cas, aujourd'hui on ne peut qu'être fier de ces joueurs et du staff technique, car les Verts reprennent des couleurs et sont plus mûrs. |
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