137 cas d'hépatite virale «A»
ont été enregistrés dans la wilaya de Bouira depuis
le début du premier semestre, c'est-à-dire de janvier à juin. Ce qui est en
somme inhabituel, suivant le raisonnement des services de la Santé. 23 communes
des 45 que compte la wilaya de Bouira ont été
touchées, et les plus affectées ont été Bouira, Taghzout, Haizer et Lakhdaria. Les cas les plus nombreux ont été déclarés au
chef-lieu de wilaya Bouira, qui a compris 51 cas et
18 dans la commune de Tahgzout. Autrement dans les
autres communes, ce sont des nombres de cas moindres qui varient d'une commune
à une autre. Concernant les 51 cas observés dans la commune de Bouira, dont certains ont été enregistrés dans la ville,
ils ont fait craindre un départ d'une probable contamination que le docteur Boualem Hani, chef de service de la prévention au niveau de
la direction de la Santé de la wilaya de Bouira (DSP)
n'exclut pas, quand il confirma la présence des 48 cas d'atteinte à l'hépatite
« A » répertoriés dans la wilaya de Bouira. Ce
dernier renvoie ce fait préoccupant à la situation épidémiologique qui prévaut
ces temps-ci dans la wilaya de Bouira. Ce qui laisse
redouter un début d'une épidémie d'hépatite virale de type « A ». Selon le Dr Boualem Hani épidémiologue de
formation : « depuis le 1er janvier dernier, nous avons de nombreux cas à
travers la wilaya de Bouira. Ce qui s'apparente à une
manifestation unique que d'habitude, car cette situation relève du caractère
des saisons d'été, d'où notre crainte que survienne une transmission ». Pour ce
chef de service Prévention à la direction de la Santé, il ne s'agit nullement
de contagion, car pour qualifier une épidémie, il faudra observer au moins 5
cas dans la même semaine et dans la même localité, pour pouvoir lancer une
enquête épidémiologique. « La caractéristique de l'hépatite virale « A » (HVA),
est qu'elle affecte à plus forte majorité les enfants de moins de 15 ans. C'est
une affection bénigne qui ne nécessite pas une hospitalisation, mais juste une
prise en charge en ambulatoire. « C'est uniquement, pour des raisons de
malnutrition ou des cas liés au facteur endogène du malade, dans un cas sur
1.000 que peut survenir ce que nous appelons la forme fulminante, ou une
insuffisance hépatique aiguë, avec le foie qui ne fonctionne plus, et celle-ci
s'avère mortelle. Jusqu'à présent, nous saurons que ce genre de cas n'a pas été
enregistré.et que tous les cas d'hépatite « A » relevés ont fait l'objet d'une
enquête épidémiologique de la part des services de la DSP au niveau des foyers
d'atteinte et par la prise de mesures nécessaires », précise le médecin
épidémiologiste de la DSP. Le docteur Hani affirme en définitive que «
l'apparition de cette hépatite n'est pas accidentelle. L'agent de contamination
peut provenir de l'eau, ou des aliments salis ou lavés avec de l'eau contaminée
». Comme l'hépatite virale « A » n'est pas chronique et qu'il il n'existe aucun
traitement spécifique à cette maladie, les médecins prescrivent le traitement
en fonction des symptômes apparents.