|
![]() ![]() ![]()
Oran :
Aucune suite n'a été donnée à leurs doléances: Les gérants des auto-écoles dans la tourmente
par K. Assia ![]() Après
trois réunions tenues les 12, 15 et 19 mai derniers avec le ministre des
Transports pour demander une révision du nouveau cahier de charges, les gérants
des auto-écoles affiliés à l'Organisation nationale des auto- écoles ONAE ne
savent plus à quel saint se vouer face à la dégradation de leurs conditions
socioprofessionnelles. Rien n'a changé et la situation ne cesse de se
détériorer a annoncé, jeudi M. Yagoubi président de
l'ONAE. Plusieurs articles cités dans ce document dont celui relatif à l'âge du
véhicule ont été revus lors de ces réunions. Sur ce, l'âge du véhicule pour la
formation des candidats pour l'obtention du permis de conduire a été revu et
fixe à 15 ans pour le léger et à 25 ans pour les véhicules poids lourds. Une
autre condition que le collectif rejette catégoriquement et qui selon lui seul
le contrôle technique peut déterminer la conformité du véhicule. Autre
préoccupation soulevée par les professionnels est celle liée au tarif de la
formation. Le cahier a fixé le tarif à 34.000 DA pour l'obtention du permis de
conduire catégorie B. La durée de la formation pratique est de 30 heures alors
que celle théorique est de 25 heures. Dans ce registre, les gérants des
auto-écoles ont suggéré une certaine baisse qui permettra de venir en aide aux
familles « Nous avons proposé 20 heures de conduite à raison de 1000 DA l'heure
et 25 heures de code à raison de 400 DA l'heure » ; a souligné le président.
Toujours dans le cadre des propositions soumises au ministre des Transports, la
corporation réclame l'aide des pouvoirs publics pour l'acquisition des
véhicules. Idem pour la CASNOS où les professionnels exigent également des
facilités et le paiement d'un forfait soit un tarif minimum. Tout en réclamant
plus de facilités de la part des pouvoirs publics dont des autorisations pour
l'importation des véhicules de l'étranger ou des mesures d'assouplissement pour
leur achat en Algérie. Les gérants, par le biais de leur président, ont rappelé
l'autre problème lié à l'aménagement des terrains d'apprentissage. Plusieurs
villes à l'exemple d'Oran et autres villes disposent d'assiettes non aménagées
et situées en dehors du tissu urbain. Pour rappel l'élaboration d'un nouveau
cahier de charges, en mars dernier et son application dans un délai de 34 mois
avaient suscité l'inquiétude chez la corporation. Par le biais de leur
président M. Yagoubi Brahim, les gérants des
auto-écoles avaient annoncé, en mai dernier, que ce cahier élaboré par le
ministère des Transports est à revoir. A cela s'ajoute l'agrément de l'auto-
école qui doit être renouvelé tous les 10 ans, un autre point de discorde et
que les gérants des auto-écoles qualifient de pénalisant pour l'exercice de cette
activité. Outre ces conditions, le président de l'ONAE avait indiqué, il y a un
mois, que le livret de la formation est à revoir notamment pour les différentes
spécialités. L'ONAE précise, à ce titre, que la corporation est pour la
formation et n'a aucun problème pour ce qui est de la mise à niveau et du
perfectionnement de ses effectifs. Notons, également, que l'organisation avait
réclamé, lors de plusieurs rencontres dont celle organisée en avril dernier un
tarif unifié qui sera fixé à travers tout le territoire national pour
l'obtention du permis de conduire. D'autres revendications ont été aussi
formulées par le collectif et concernent la modernisation des examens
théoriques à travers l'informatisation. Une démarche à laquelle adhère l'ONAE
de sorte que ce processus va contribuer à aller de l'avant et à se conformer
aux normes internationales en matière d'examens, de résorber le déficit
flagrant d'inspecteurs et d'atténuer la pression. La corporation appelle les
responsables à imposer une distance suffisante entre les auto-écoles qui sera
fixée entre 500 et 1.000 m. Notons par ailleurs que les gérants des auto-écoles
ont toujours signalé l'inexistence de centres d'examens ou circuits
d'apprentissage, à travers le pays. Cette situation les a contraints à exercer
dans des terrains vagues sans aucune sécurité.
|
|