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Les
Américains suivent l'évolution des évènements en Algérie et sont prêts à
travailler avec tout gouvernement et président élus par le peuple algérien. La
formule est, certes, très diplomatique, mais elle renseigne toutefois sur la
position de presque toutes les chancelleries étrangères basées à Alger qui
attendent un dénouement de l'une des plus emblématiques révolutions pacifiques
menée sur cette planète. S'exprimant en effet jeudi dernier, l'ambassadeur
américain, John P. Desrocher, a affirmé que les USA
sont prêts à travailler avec les futures autorités algériennes en précisant
toutefois qu'il appartenait au peuple algérien de tracer son avenir et de
choisir librement son gouvernement et son président. John P. Desrocher, qui intervenait sur le stand américain de la
foire internationale d'Alger (FIA), soutient que le monde entier suit
l'évolution des manifestations qui se déroulent actuellement dans notre pays.
«Nous sommes très optimistes et notre objectif est de développer davantage notre
partenariat avec l'Algérie», a déclaré l'ambassadeur américain qui lance
cependant un message très clair en soulignant que la «concurrence est le seul
moyen de développer une véritable économie». John P. Desrocher
dira que les entreprises portent un intérêt croissant à l'Algérie qui dispose,
selon lui, d'un réel potentiel. Tout autant pragmatique, Smail
Chikhoune, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, a affirmé pour sa part qu'en dépit de ce
qui se passe actuellement en Algérie la vie et les affaires entre les deux pays
continuent. M. Chikhoune dira que c'est la première
fois aux USA que les médias américains parlent du bien de l'Algérie, grâce aux
manifestations pacifiques. Les affaires entre les deux pays ne peuvent pas être
altérées, au contraire, la participation américaine à la FIA est rehaussée par
trois autres compagnies US, a fait savoir le président du Conseil d'affaire algéro-américain en soulignant qu'en dépit de certains
échecs dans la concrétisation de certains projets, d'autres vont voir le jour
dans un futur proche. Il soulignera à cet effet que les deux pays sont sur le
point de lancer un projet d'envergure dans la région de Menéa.
Le projet consiste, entre autres, à augmenter la production de la vache
laitière et le développement d'une industrie de bétail.
Interrogé en outre sur un projet presque similaire qui n'a pas vu le jour à El-Bayadh, Smail Chikhoune reconnaît que le méga-projet de partenariat algéro-américain dans le domaine agricole, entre le groupe privé Lechheb et le groupe américain International Agricultural Group (AIAG) n'a pas abouti, sans donner trop de détails. Il soulignera toutefois que cet échec ne doit pas être une fin en soi et que d'autres projets importants verront le jour entre l'Algérie et les USA et cela dans les secteurs hors hydrocarbures. Accord pour la fabrication d'équipements de forage A noter, par ailleurs, qu'un accord algéro-américain portant création d'une usine à Hassi Messaoud (Ouargla) de fabrication d'équipements de forage de puits de pétrole et de gaz a été signé en marge de la Foire internationale d'Alger. Signé entre l'entreprise algérienne «Tassili SPA» de forage pétrolier et la firme américaine «Bear Manufacturing» de fabrication des équipements de forage, cet accord permettra de se passer, à l'avenir, de l'importation de ces équipements. L'accord a été signé par le DG de «Tassili SPA», Ahmed Benmansour, et une responsable à «Bear Manufacturing», Emily King, en présence du président du Conseil d'affaires algéro-américain, Ismail Chikhoun, et l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, John Deroscher. S'exprimant à cette occasion, M. Benmansour a rappelé que «les équipements de forage pétrolier ne sont pas fabriqués en Algérie, c'est pourquoi il sera procédé à la création d'une usine, fin 2019, à Hassi Messaoud en partenariat avec Bear Manufacturing pour la production de ces équipements au lieu de les importer». Précisant que l'usine entrera en service début 2020, le DG de Tassili SPA a souligné que le partenariat permettra d'utiliser les nouvelles technologies dans la fabrication des équipements de forage de puits de pétrole et de gaz. Les employés algériens bénéficieront de cycles de formation aux Etats-Unis pour la maîtrise de ces technologies, a-t-il poursuivi, «ces dernières étaient à même d'augmenter la production nationale du pétrole et du gaz». Pour sa part, la représentante de Bear Manufacturing a fait état de son enthousiasme quant à ce partenariat qui contribuera à la création des centaines de postes d'emploi en faveur des jeunes Algériens. Enfin il y a lieu de noter que les Américains participent à la FIA cette année avec une vingtaine d'entreprises. Certaines exercent depuis des années sur le marché algérien en partenariat avec des firmes locales. |
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