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Pour
le chef d'état-major de l'ANP, la priorité actuelle est d'«accélérer l'élection
d'un président de la République». Intervenant de Béchar où il effectuait une
visite d'inspection aux unités de la 3e Région militaire, le vice-ministre de
la Défense nationale, Gaïd Salah, a réitéré sa
position en insistant sur sa feuille de route qui comprend le passage
prioritaire par la présidentielle. S'il évoque des «délais possibles
constitutionnellement et acceptables dans le temps», mais aussi des délais qui
«ont atteint aujourd'hui leur limite», il tient à rappeler que «trouver ces
voies qui mèneraient aux présidentielles ne peut se faire qu'à travers le
dialogue dont les résultats pourront satisfaire la majorité du peuple
algérien». En clair, l'institution militaire s'en tient toujours à la solution
constitutionnelle pour résoudre la crise politique et Gaïd
d'expliquer qu'«il serait plus judicieux de dire qu'il y a lieu de réunir
toutes les conditions nécessaires pour tenir des élections pluralistes,
précédées par des discussions constructives et un dialogue serein et calme
permettant au citoyen d'accorder sa voix à celui qu'il considère apte à
conduire le pays».
Il s'attaque aussi à «certains adeptes de la surenchère politique et idéologique qui considèrent les élections comme un choix plutôt qu'une nécessité» affirmant que «c'est là le summum du paradoxe intellectuel et politique». Quant au dialogue auquel il appelle, il rappelle également qu'il doit réunir «la classe politique, la société civile et les personnalités nationales». Concernant l'actualité judiciaire, le général de corps d'armée a souligné la détermination de son institution à continuer d'accompagner les instances de la justice et de les protéger afin de leur permettre de traiter les affaires de corruption «en déterrant tous les dossiers et en les traitant en toute équité quelles que soient les circonstances, de façon à faire comparaître devant la justice tous les corrompus quels que soient leur fonction ou leur rang social». Il ajoute que «cette voie sera celle que l'institution militaire veillera à entreprendre avec détermination, posant ainsi les jalons de l'affranchissement de l'Algérie du vice de la corruption et des corrupteurs avant la tenue des prochaines élections présidentielles». Gaïd Salah a précisé «qu'il a été procédé par le passé et de manière délibérée, à la mise en place des conditions propices à la pratique de la corruption» mettant en évidence l'échec de la réforme de la justice qui «n'était malheureusement que des paroles en l'air et des réformes creuses qui, bien au contraire, ont encouragé les corrompus à persister dans leurs méfaits». Il parle aussi de parrains qui ont accompagné ces corrupteurs «pour empiéter les droits du peuple et enfreindre les lois délibérément sans crainte et sans aucune conscience». Selon lui, «l'heure des comptes est arrivée» pour assainir le pays «de toute personne malhonnête». Il a également chargé les gestionnaires aux commandes du pays, soulignant que tous les indices confirment que la crise économique que traverse notre pays est due, en premier lieu, à la mauvaise gestion de la part de responsables pour qui «les deniers publics étaient de l'argent commun, voire permis, où ils se servaient à volonté quand ils voulaient en toute impunité et sans contrôle ou considération envers le poids de la responsabilité dont ils portent le fardeau». Il explique que cette gestion «a permis de créer des projets stériles et sans intérêts réels pour l'économie nationale. Ils ont été octroyés de manière sélective, et à des montants astronomiques sous forme de crédits, ce qui a perturbé la cadence du développement en Algérie». |
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