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Plus de 500 personnes représentant
près de 40 syndicats, associations et organisations nationales devront
participer à la Conférence nationale de la société civile, prévue le 15 juin en
cours, afin d'aboutir à «une feuille de route» pour sortir de la crise que vit
le pays et qui sera présentée, prochainement, à la classe politique. Les
participants à cette Conférence relèvent de trois dynamiques, à savoir: la Confédération des syndicats autonomes, le Forum
civil pour le changement et le Collectif de la société civile qui compte
plusieurs associations et organisations de droits de l'Homme. Les organisateurs
de cette Conférence devront se réunir, samedi, en vue de peaufiner les
procédures techniques et logistiques et d'adopter une feuille de route de
sortie de crise». Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs
d'enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane
a révélé, dans ce sens, que les organisateurs de cette rencontre nationale
demanderont officiellement aux autorités publiques une autorisation pour la
tenue de cette conférence, ajoutant que «plus de 40 syndicats et associations
nationales devront participer à cette conférence qui vient couronner les précédentes
rencontres des acteurs de la société civile». Les représentants de la société
civile avaient tenu, précédemment, quatre (4) rencontres préparatoires, dont la
première a été consacrée à l'»examen de la situation politique et des risques
de blocage». Les participants ont procédé, lors de la 2e rencontre, à
l'»échange de points de vue et de différentes initiatives et suggestions».
Quant à la 3e et 4e rencontres, les syndicats et les associations ont tenté de «cristalliser les différentes propositions pour tenter de parvenir à une plateforme unifiée et une feuille de route devant être présentée lors de la conférence nationale». Affirmant que la plateforme en question «sera présentée, prochainement, à l'opinion publique et à la classe politique, lors d'une autre conférence nationale qui verra la participation des partis politiques», M. Meriane a souligné que la crise politique dans notre pays «s'est développée en crise économique, impliquant une action rapide pour y faire face». Concernant les participants à la conférence nationale de la société civile et celle avec les partis politiques, le même intervenant a indiqué que «les portes seront ouvertes à tous les acteurs politiques et représentants de la société civile, à condition que ces partis, syndicats et associations n'aient pas participé à la gestion des affaires du pays avec l'ancien système». «Ces parties étaient la cause directe de la crise actuelle et partant elles ne peuvent faire partie de la solution», a-t-il estimé. Un dialogue direct avec l'institution militaire et la possibilité de trouver des solutions au sein de la Constitution «Cette exclusion du dialogue est logique», a-t-il précisé, vu que «la volonté populaire exprimée lors des marches populaires revendique une nouvelle République et la rupture avec tous les symboles de l'ancien système». Pour activer l'initiative politique qui sera issue de la plateforme unifiée, «celle-ci sera débattue avec les institutions de la République, voire la Présidence», a fait savoir Meziane Meriane qui a ajouté que les participants à la Conférence nationale examineront «comment transmettre cette initiative aux décideurs». Quant aux détails de cette plateforme, le syndicaliste a déclaré qu'»elle propose une période de transition pour fonder un nouvel Etat basé sur le respect de la loi, la séparation des pouvoirs et la concrétisation de la volonté populaire ainsi que la lutte contre la corruption». Le débat ne sera pas encadré par la constitution actuelle qui «est caduque et l'une des causes directes de la crise politique. Il est temps de la modifier», a-t-il soutenu. Pour sa part, le président du Réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant (NADA) et coordonnateur du forum national pour la changement, Abderrahmane Arar, a indiqué que l'objectif de cette conférence nationale est de s'entendre sur la feuille de route qui favorisera le dialogue avec le régime actuel, en vue de sortir de l'impasse politique». «Cela ne signifie pas de dialoguer avec le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah et le Premier ministre, Noureddine Bedoui, des noms dont le peuple algérien réclame le départ», a-t-il expliqué. Les acteurs de la société civile plaident pour l'ouverture «d'un dialogue direct avec l'institution militaire, en premier lieu, à condition que les politiciens poursuivent ce dialogue pour un retour à la légitimité, à travers l'organisation d'une élection libre et transparente», a-t-il estimé, prévoyant «une réponse positive de la part du commandement de l'armée» concernant cette demande. Pour Abderrahmane Arar, «la solution à la crise que vit le pays passe par un Conseil présidentiel consensuel ou par une personnalité nationale consensuelle», pour gérer la période de transition, soulignant que «la solution doit être politique et non pas constitutionnelle», sans écarter la possibilité «de parvenir à une solution tirée de la Constitution, si le dialogue la préconise». |
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