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L'étau se resserre de plus en plus sur l'actuel président de l'Entente de
Sétif, Hassan Hamar, qui pourrait être poussé vers la porte de sortie dans les
prochains jours, notamment lors de l'AG ordinaire, prévue incessamment. Il faut
avouer que cette saison, l'Entente n'a pas répondu aux attentes de ses fans.
C'est d'ailleurs la seconde année consécutive que l'ESS passe à côté de son
sujet, elle qui nous a habitués à mieux, tant sur le plan national qu'africain.
Cette fois, le club phare des Hauts-Plateaux a bouclé la saison à la cinquième
place, alors qu'en Coupe d'Algérie, les camarades de Djabou
ont quitté la compétition prématurément et sans gloire. C'est dire que le
décevant parcours de l'équipe, et les nombreuses affaires qui ont rattrapé la
direction ne devraient pas passer inaperçus à Sétif, où les autorités locales,
et à leur tête le wali de la ville Mohamed Belkateb,
ont décidé d'agir et demander des comptes, après que les supporters sont montés
au créneau, exigeant un changement radical. Autant dire que les jours du
président Hassan Hamar sont comptés, lui qui est soupçonné par la justice
d'être impliqué dans de nombreuses affaires, notamment pour abus de confiance,
détournement de deniers d'une société privée et complicité de détournement de
deniers privés. Dans ce sens, les membres de l'AG, voulant anticiper une
probable condamnation de Hamar, ont commencé à bouger pour le destituer avant
la date du procès qui a été reporté au 12 juin prochain. Pour rappel, cette
audience est la première suite au recours introduit par Hamar contre le
jugement par contumace du tribunal de Sétif le condamnant à 5 ans de prison
ferme dans cette affaire d'escroquerie et détournement de foncier. Cette
affaire d'escroquerie concerne la coopérative immobilière Oum El Hayat créée en
1999 qui avait acquis deux terrains divisés en 84 lots de 400m2 chacun et 64
lots de 200m2 chacun. La superficie des lots a été par la suite réduite à 150m2
et le nombre des bénéficiaires de la coopérative a augmenté à plus de 300. Le
principal accusé avait tenté en 2014 de se soustraire de toute responsabilité
en remettant la présidence de la coopérative à une autre personne, selon les
déclarations de parties civiles, qui ont souligné «que le mis en cause n'a
daigné assister à aucune des audiences de ce procès depuis son ouverture en
2011». Dans ce sens, nous avons appris que plusieurs anciens dirigeants sétifiens, qui ont été écartés par Hassan Hamar, devraient
revenir aux affaires. C'est le cas de l'ancien président, Abdelhakim Serrar et des membres influents, à l'image des Hasnaoui Belayat, Rachid Salhi, Walid Sadi, Amar Seklouli
et Ibrahim Arbaoui. Ces derniers auraient même reçu des assurances pour
faciliter leur retour. On s'attend donc à une AGO électrique et indécise, où
les bilans moral et financier devraient être rejetés, selon nos sources.
Pour l'heure, sauf revirement de situation, c'est Abdelhakim Serrar, qui a quitté son poste de directeur général à l'USMA, qui devrait remplacer Hamar à la tête de l'Entente. Pour ce qui est de l'effectif, il n'est pas interdit de penser que la majorité des joueurs, qui sont convoités par d'autres clubs, notamment à l'étranger, à l'image de Zeghba et Djahnit, quitteront le club dans les prochains jours. Cela est aussi valable pour d'autres joueurs, dont les salaires n'ont pas été payés depuis plusieurs mois et qui ont menacé de recourir à la CRL. C'est dire que l'été s'annonce très chaud du côté d'Aïn El-Fouara. |
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