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Le
sordide dans lequel végète les prestigieuses plages, jalonnant la côte d'Aïn El Turck, ne semble plus
offusquer quiconque, pire encore, ce piteux état de fait semble s'être,
désormais, imposé après une capitulation collective. Les lieux font peine à
voir, selon le constat sur le terrain. La commission de la direction du
Tourisme de la wilaya d'Oran a, en effet, dressé un tableau peu reluisant,
après une visite d'inspection sur les plages de cette contrée et ce, en
signalant notamment le déversement des eux usées dans
la mer, répertorié dans plusieurs zones et celui de l'envahissement des
constructions illicites, notamment à Cap Falcon et Claire-Fontaine.
Lors d'une visite inopinée, effectuée en début de semaine, dans le chef-lieu, le wali d'Oran a exhorté les responsables locaux à se secouer pour sortir de leur douce léthargie. En réalité cette déplorable attitude a commencé à se manifester quelques jours après le début des marches de protestation pacifique et s'est, par la suite, traduite à travers un véritable état d'hibernation. Il importe de noter, dans ce volet, que des instructions émanant de la wilaya d'Oran ont été adressées aux municipalités côtières de la contrée d'Aïn El Turck, pour le lancement d'opérations d'aménagement et de nettoyage des plages en prévision de la saison estivale, indique une source proche du dossier. Ces directives concernent, également, la réhabilitation des cabines de douche et celle des accès aux plages et visent, aussi, à redorer, un tant soit peu, le blason terni des plages jalonnant cette contrée, qui accueillent chaque été des millions d'estivants. Leur déchéance ne semble malheureusement, plus émouvoir personne. Des volontariats, qui se sont avérés très insuffisants, concoctés par des riverains ayant perdu tout espoir quant au lancement d'une véritable opération de réhabilitation, aucune autre action, qui mérite d'être signalée n'a été, encore, entreprise. Les amas d'une variété de détritus recouvrant de grandes superficies de sable, semblent désormais faire partie du décor de cette côte. Les émanations pestilentielles qui se dégagent des ordures, entassées depuis des mois sur le sable, embaument l'air iodé et incommodent les riverains dont les maisons jouxtent les plages. L'incivisme et sa fratrie, n'ont pas eu finalement à faire de grands efforts pour ajouter leur petit grain de sel et ce, au moment où les autorités de la wilaya d'Oran s'attèlent à concocter une campagne de sensibilisation pour préparer les Jeux méditerranéens qu'organisera la capitale de l'Ouest en 2021. Toujours est-il que ce piteux constat a gâché les sorties d'oxygénation et/ou pour tuer le temps, en bord de mer, pour des familles et autres groupes de jeunes et moins jeunes, qui ont convergé , en ce mois de Ramadhan vers cette contrée. La repoussante saleté des plages a fait réagir de nombreuses personnes qui ont exprimé leur vif désappointement. « La dégradation des plages va crescendo et rien ne semble l'arrêter » a fait remarquer, avec dépit, un quinquagénaire accompagné de sa famille. Vraisemblablement, en dépit des nombreuses dénonciations de riverains ainsi que celles de vacanciers, rien ne semble, à priori, avoir été pris ou entrepris pour tenter d'éviter que cette prestigieuse côte qui s'étend de la localité de St Roch jusqu'au site des Andalouses, ne se transforme en modèle d'insalubrité. |
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