S'étendant
sur une superficie de 19.410 ha pour une population estimée à 82.105 habitants,
selon le dernier recensement, la daïra d'Aïn El Turck, qui est en plus confrontée à une démographie
galopante, depuis l'avènement de l'exode rural, fait face à un dur déficit en
établissements scolaires et en centres de santé, notamment dans son chef-lieu
et ce, au moment où un nombre indéterminé de grandes superficies sont occupées
par des chantiers de projets en somnolence depuis des années. Là où le bât
blesse réside dans le fait que ces chantiers, à l'arrêt, ont été tout
simplement transformés en lieux de beuverie et /où de
rencontres pour marginaux. Le cas des 300 locaux commerciaux réalisés début
2012 reflète fidèlement l'image repoussante du morbide qui, comble de l'ironie,
a coûté des milliards de centimes au Trésor public. Des voix se sont, en vain,
élevées pour revendiquer leur récupération et ce, à travers leur transformation
en Centre de santé et/ou en établissement scolaires. Ce piteux constat
représente l'une des incartades des responsables concernés, constituant
l'éventail varié de couacs, à l'origine de la cruelle déchéance des prestigieux
paysages de la wilaya d'Oran, qui jouit pourtant d'énormes potentialités
touristiques, mais demeurent fort, malheureusement, inexploitées par manque
d'esprit de créativité, voire carrément d'ignorance du sujet. Selon les
déclarations glanées par ?Le Quotidien d'Oran' à ce propos, des parents
d'élèves domiciliés dans les localités de St Roch, Trouville, du quartier
Commandant Ferradj, communément appelé ?douar Maroc',
du village de Cap Falcon et ses localités limitrophes, sur le territoire de la
municipalité d'Aïn El Turck,
et la liste est encore longue, ont dénoncé l'absence d'un collège et d'un lycée
dans leur lieu de résidence. Nos interlocuteurs s'interrogent sur le pourquoi
et le comment de la réalisation de deux lycées, mitoyens l'un de l'autre dans
ladite municipalité, alors qu'il n'en existe aucun dans les autres zones. Les
responsables locaux, qui se sont succédé ont annoncé la réalisation de collèges
dans les zones à fortes concentration de la population et d'un troisième lycée
dans cette municipalité (information rapportée par ?Le Quotidien d'Oran') mais
malheureusement aucun de ces projets n'a été lancé à ce jour. Et comme le ridicule ne tue point, le projet de réalisation d'un
groupe scolaire de 6 classes dans la localité de St Roch devant être réalisé en
2015 pour un apport financier de 3 milliards de centimes et un délai de 12 mois
et d'un CEM dans le quartier Mohamed Ghriss, pour 12
milliards et un délai de réalisation d'une année où encore la réalisation, en
2014, d'un autre groupe scolaire de 12 classes pour 6 milliards de centimes et
un délai de 12 mois dans le quartier Bensmir,
communément appelé ?douar naquousse', et d'une école
fondamentale, CEM, dans le village de Cap Falcon pour 12 milliards de centimes
et un délai d'une année ou encore le projet de réalisation d'un lycée à Aïn El Turck pour 25 milliards
pour un délai de 12 mois et une polyclinique dans le quartier Bensmir en 2015 pour un montant de 10 milliards de centimes
pour un délai de 12 mois et d'une autre à Cap Falcon pour un montant de 10
milliards de centimes pour un délai de 12 mois en 2014, et la liste est encore
beaucoup plus longue, ont tous été renvoyés aux calendes grecques, alors qu'ils
ont été accordés, à l'époque, par la wilaya d'Oran et ce, suite aux
propositions de la daïra d'Aïn El Turck.
Ce
déplorable état de fait constitue en réalité et lamentablement l'arbre qui
cache la forêt en termes de promesses non tenues, des responsables qui se sont
succédé, ces 10 dernières années, aux destinées de cette daïra, qui ont
annoncé, en grandes pompes, à la population, la réalisation des
ces projets d'utilité publique, dans le cadre de l'amélioration de leur cadre
de vie.