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Le
forum des chefs d'entreprises (FCE) connaît sa première crise majeure post-Ali
Haddad et cela après la démission, hier, du président par intérim de cette
organisation, Moncef Othmani, mais aussi le retrait
du patron de l'Alliance Assurance de la course à la présidence du forum.
Dans une déclaration au ?Quotidien d'Oran' Hassen Khelifati a fait savoir que sa décision de quitter le FCE et son retrait de la course au poste de président est motivée par le fait que les «oligarques» qui ont porté Ali Haddad à la tête de cette organisation veulent absolument maintenir le statu quo en imposant l'autre candidat à l'élection qui devrait avoir lieu en juin prochain. «La bande à Ali Haddad s'est coalisée derrière l'autre candidat, Agli Mohamed Sami et la fraude a déjà commencé» nous a déclaré Hassen Khelifati qui exhorte, par ailleurs, les entreprises à quitter le FCE. De son côté le président par intérim du FCE a décidé, lui aussi, de claquer la porte de l'organisation patronale. «A ma prise de fonction, et contre toute attente, j'ai fait l'objet d'une campagne diffamatoire d'une rare violence par certains vice-présidents aux objectifs inavoués visant à maintenir la main mise sur le FCE comme par le passé», écrit dans une lettre de démission M. Moncef Othmani qui rappelle qu': «en ma qualité de membre fondateur et soucieux d'assurer la continuité des activités du FCE, j'ai accepté cette mission, tout particulièrement en cette période de crise, et ce, à l'issue d'un vote unanime du Conseil exécutif». «Dès mon installation, je me suis attelé à l'organisation de l'élection du futur président, conformément aux statuts et règlement intérieur de notre association», ajoute le président démissionnaire qui explique qu'en débit de ce climat délétère, il avait tenu à poursuivre sa mission de préparation de l'organisation des élections fixées pour le 24 juin 2019, dans le strict respect des règles régissant notre organisation en la matière. «Mon engagement total à mener à bon terme ces élections, dans les meilleures conditions, n'a malheureusement, pas été possible du fait du comportement agressif et irresponsable de certains vice-présidents, amenant l'un d'entre eux à porter atteinte à ma dignité, en proférant à mon endroit, des insultes et me menaçant physiquement. Tout ceci en présence de témoins membres du Forum», soutient M. Othmani qui souligne, en outre, qu'il a été destinataire d'une correspondance de l'un des candidats, en l'occurrence M. Samy Agli, l'accusant de partialité, dans le cadre du vote des délégations. «Cette allégation infondée, que je ne saurais accepter, intervient par suite du rejet par mes soins de certains dossiers de vote des délégations, non conformes à la procédure arrêtée à cet effet et portée à la connaissance de l'ensemble des structures du FCE», note Othmani dans sa lettre qui explique que cette même correspondance, comble d'ironie, a été reprise textuellement par d'autres délégations. «En conséquence de quoi et en aucun cas, je ne saurais cautionner l'organisation d'élections irrégulières déjà annoncées par certaines parties malintentionnées. C'est pourquoi, après mûre réflexion et conformément à mes principes, valeurs et éducation, je n'ai d'autres choix que de vous présenter ma démission de ma fonction de président par intérim du FCE, à compter de ce jour», conclut Moncef Othmani. |
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