Quelque
200 familles sinistrées, ayant été recasées, au moins deux décennies auparavant,
dans de biens communaux, essaimés à travers la daïra d'Aïn
El Turck, tentent de survivre dans des conditions les
plus exécrablement sommaires, en espérant toujours un hypothétique relogement.
Ces familles observent, régulièrement, des sit-in devant le siège de l'APC
dépendant de leur lieu de recasement et/où devant
celui de la daïra et ce, pour faire rappeler aux responsables leur existence et
leurs engagements vis-à-vis d'elles, qui n'ont, fort malheureusement, pas été
honorés à ce jour. Le dernier rassemblement en date de ces familles remonte à
dimanche denier et s'est tenu devant le siège de
l'APC de Bousfer. Il importe de noter qu'en plus des
lieux désignés pour les recasements, une dizaine entre biens et locaux
communaux, essaimés à travers la municipalité d'Aïn
El Turck, sont squattés depuis des années par
d'autres familles sinistrées. Il s'agit pour la gouverne du boulodrome et du
centre de vacances de la localité de Bouisseville, du
théâtre plein air, de celle de Trouville, d'un bien et de deux locaux communaux
en plein cœur de cette municipalité. Il y a lieu, également, de signaler que 60
familles, environ, ont été recasées plus de 2 décennies plus tôt, dans un
ancien camping, situé dans le village de Cap Falcon où elles attendent toujours
d'être relogées. Elles étaient une vingtaine au départ à être recasées au
milieu des années 1990, avant que d'autres ne les rejoignent avec des promesses
de relogement. « A l'époque nous ne pouvions pas deviner que nous allions être
menés en bateau. C'est inconcevable et impardonnable avec tous ces quotas de
logements qui ont été distribués ces trente dernières années, sans que nous
soyons inscrits sur la liste des bénéficiaires », ont déploré avec une pointe
de dépit des recasés du centre de Cap Falcon abordés à ce propos par ?Le
Quotidien d'Oran'. Notons dans ce même contexte que la dernière opération
d'évacuation d'un bien communal remonte à l'année 2012. Cette opération avait
permis la récupération de l'ancien camping de toile de la localité de Claire-Fontaine, qui a été transformé en jardin public au
grand bonheur des riverains, notamment les enfants. Quarante-deux familles
sinistrées, qui squattaient ce lieu depuis une quinzaine d'années ont été
évacuées et relogées dans une cité de logements sociaux, nouvellement réalisée,
sur les hauteurs de la localité de Bouisseville. Dans
cette même optique il est également, utile de signaler le squat par au moins
une centaine de familles sinistrées, qui ont construit des masures sur la
superficie ayant abrité les ex-galeries, qui a été cédées à un particulier,
mitoyenne à la cité des 350 logements sociaux, sise en plein centre de la
municipalité d'Aïn El Turck.
Au début de ce squat, en 2009, il a été procédé au délogement des indus
occupants par voie de justice. Cependant d'autres familles sont revenues
s'installer en ces lieux, désormais baptisés ?le bidonville de la foire'. Il y
a lieu de rappeler que le wali d'Oran a adressé des instructions aux
responsables concernés des 4 APC que compte la daïra d'Aïn
El Turck et ce, pour les exhorter à répertorier les
biens et autres locaux communaux, qui sont, actuellement, squattés en vue de
leur évacuation. Selon une source proche du dossier, cette mesure vise, en
fait, à exploiter ces biens communaux après leur évacuation et ce, à travers la
création d'une activité lucrative à même de contribuer à renflouer les caisses
des APC et leur permettre de s'autofinancer. Notre source indique qu'il sera
procéder, pour le besoin de cette opération, au recensement des familles ayant
squatté ces lieux afin de les soumettre à une enquête au cas par cas et ce, en
vue de leur éventuel relogement.