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Le ministre de
l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tayeb
Bouzid, a écarté l'éventualité de décréter une année blanche pour l'année
universitaire actuelle, assurant que les cours n'ayant pas été dispensés en
raison de la grève
au niveau des universités seront rattrapés. Lors d'une conférence de presse animée à l'issue de l'ouverture de la conférence nationale des universités, le ministre a affirmé qu'»il n'y a pas lieu de parler d'une année blanche, vu que les cours ont été dispensés normalement durant le premier semestre», ajoutant que le retard pédagogique sera néanmoins rattrapé à la faveur d'une série de mesures. Ces mesures «feront l'objet d'examen au niveau des établissements universitaires» a-t-il ajouté. Selon lui, plusieurs solutions ont été avancées pour «rattraper les écarts enregistrés dans les activités pédagogiques, et ce, afin de préserver la crédibilité de la formation, d'autant que l'écart n'existe pas uniquement entre les différentes universités, mais au sein d'un même établissement, entre spécialités, classes ou facultés». Le ministre estime qu'il est « de notre devoir à tous, enseignants - chercheurs, étudiants, fonctionnaires et responsables d'œuvre à protéger l'université algérienne contre tout risque de dérapage pouvant compromettre le processus pédagogique de l'étudiant, et de contrer toute tentative visant à porter atteinte à la crédibilité du diplôme de l'Enseignement supérieur et à la réputation de l'université». Le ministre a appelé les responsables des établissements universitaires à «engager le dialogue pour trouver les solutions à même de prendre en charge les impacts induits par les circonstances exceptionnelles que vit le système universitaire». Il a également exhorté les mêmes responsables à «rattraper le temps pédagogique perdu, à travers leurs initiatives dans le cadre de plans et programmes adoptés, en concertation avec toutes les composantes de la corporation universitaire, tout en prenant en compte les contrastes enregistrés». M. Bouzid a fait part de sa confiance en «la corporation universitaire et scientifique qui fait preuve d'esprit de responsabilité, de sagesse et de clairvoyance et qui saura comment dépasser les difficultés conjoncturelles enregistrées et trouver les solutions innovantes, en vue de prendre en charge les préoccupations soulevées, à même de prendre en compte l'intérêt de l'étudiant et d'être au service de l'université.» Un casse-tête Par ailleurs, le ministre de l'Enseignement supérieur et a annoncé la réception de 83.200 places pédagogiques et de 51.370 lits à la rentrée universitaire (2019 - 2020), ce qui portera les capacités d'accueil à 1.512.590 places pédagogiques et permettrait d'accueillir près de 1.800.000 étudiants, en sus d'une hausse du nombre des lits qui devront atteindre le nombre de 658.600. Selon les chiffres du ministre, le corps enseignant devrait être renforcé par 2.000 nouveaux postes budgétaires, au titre du budget complémentaire de l'exercice 2019, précisant que le nombre réel des enseignants chercheurs s'élève actuellement à 61.161, tous grades confondus, dont 19.080 grades supérieurs, ce qui représente 12% de l'ensemble du corps enseignant. La réussite de la prochaine rentrée universitaire passe par la prise en charge des difficultés conjoncturelles que connaît l'université, en raison du Hirak et ses dynamiques sociétales, a estimé le ministre, soulignant que «l'accueil des nouveaux bacheliers de 2019 reste tributaire de la clôture de l'année universitaire en cours, en sus des éventuelles répercussions sur les niveaux et les autres cycles universitaires, à l'instar du passage, de l'accès au master et de la participation aux concours de doctorat». Concernant le doctorat, M. Bouzid a annoncé la création de «pôles de développement» interuniversitaires à travers l'utilisation en commun des ressources humaines et des moyens pédagogiques, précisant que la présentation des offres de formation proposées et leur évaluation se font exclusivement via la plateforme numérique Progress. Pour ce qui est de la carte de formation, le ministre a affirmé que son secteur maintiendra cette année «le gel de nouvelles offres de formation en master et licence sauf dans des cas exceptionnels justifiés». «Le gel ne concerne pas les offres de formation professionnalisées et celles inscrites dans les programmes de coopération internationale, ainsi que les offres de formation exigées par le secteur de l'industrie», a-t-il soutenu, annonçant l'élargissement en cours de l'application des nouveaux programmes à la deuxième année médecine. Le premier responsable du secteur a mis l'accent sur les efforts de ses services visant à généraliser le système Progress, en vue de moderniser le secteur des services et consacrer les principes de transparence et de bonne gestion. |
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