L'habitat
précaire défraye toujours la chronique dans la wilaya d'Oran, puisque ce
phénomène continue de prendre de l'ampleur. Il ne se passe pas un jour sans
qu'on entende parler d'un effondrement du vieux bâti surtout lors des
intempéries hivernales. Les cris de détresse des familles, occupant des
immeubles menaçant ruine, affluent de partout. Et même lorsque les appartements
ne sont pas très vétustes les parties communes délabrées présentent un grand
risque pour les habitants. C'est le cas des 18 familles qui occupent un
immeuble au 5 rue Bab El Oued (ex rue de Verdun), au
quartier Saint Pierre, secteur urbain ?El Amir'. Les familles indiquent que les
parties communes de leurs habitations et en particulier les escaliers sont très
dégradées et risquent de flancher à n'importe quel moment. Ces derniers
demandent une intervention dans les plus brefs délais, afin d'éviter le pire,
et revendiquent des travaux de restauration. «La situation se dégrade, de plus
en plus. Toutes les parties communes sont délabrées en plus des escaliers. On
est en danger. On a peur de les emprunter», soulignent les plaignants. Selon
des représentants des cet immeuble géré par l'Office de la promotion et de la
gestion immobilière (OPGI), «le mois de février dernier, une commission de
l'OPGI est venue pour inspecter les lieux, dans une perspective de lancer des
travaux de rénovation des escaliers . Mais à ce jour
rien n'a été fait » affirment-ils. Le patrimoine de la ville d'Oran
particulièrement les vieux quartiers, connaît une situation alarmante, du fait
d'une vétusté très avancée. Le nombre des bâtiments vétustes ne fait
qu'augmenter, par conséquent, la sécurité des biens et des personnes risque de
ne plus être assurée. La localisation de ces immeubles montre que tous les
quartiers de la ville d'Oran sont touchés. Ed Derb,
Sidi El Houari, Saint Eugène, Saint Antoine, Plateau, Gambetta, Saint Pierre,
centre-ville, Eckmühl, Choupot et constituent une réelle menace pour leurs
habitants. Plusieurs actions ont été mises en place pour faire face à cette
situation, notamment le relogement des familles, l'éradication des immeubles
menaçant ruine et la réhabilitation du vieux bâti. Dans ce cadre, près de
32.000 familles ont été relogées, depuis juin 2014, à Oran. Le wali a indiqué,
auparavant, que la wilaya d'Oran dispose de 25.000 logements sociaux en cours
de construction et que le relogement se fera au fur et à mesure de la réception
des nouvelles habitations. Cette offre sera attribuée aux demandeurs de ce type
de logements par les différentes commissions locales chargées de l'étude des
dossiers. M. Cherifi a tenu à rassurer les citoyens
que ces services ne ménagent aucun effort pour satisfaire leurs besoins en
logements.