Le ministre du
Commerce, Saïd Djellab, a annoncé, hier, à la radio,
des mesures pour éviter la spéculation et la hausse démesurée des prix pendant
le Ramadhan. Les mesures arrêtées ont pour objectif d'assurer le bon
approvisionnement du marché et le strict contrôle des prix, en coordination
avec les services des ministère de l'Intérieur et de
l'Agriculture, et en concertation avec des Associations d'agriculteurs, de
mandataires, de commerçants et de défense des consommateurs. L'une de ces
dispositions prises concerne le déstockage de produits sur lesquels il y a une
forte demande. Il s'agit notamment de certains légumes, des viandes et des
fruits secs. M. Djellab a expliqué les prix
spéculatifs affichés par les commerçants, particulièrement ceux écoulant des
légumes et des fruits, par la faiblesse du nombre de marchés (866 pour tout le
pays), « par ailleurs désorganisés », dont il estime qu'ils devraient être
multipliés par 10. Il annonce sur ce registre la création de 587 marchés de
proximité couverts, qui porteront le nombre d'espaces de vente à plus de 1.300,
pour couvrir les besoins de la population et dégager, assure-t-il, quelque
13.000 emplois.
L'autre élément
sur lequel vont intervenir les services du ministère du Commerce, consiste en
des contrôles continus des pratiques commerciales, à travers la présence, dans
chaque marché, d'une brigade chargée de la vérification des prix de référence «
résultant d'un consensus entre les agriculteurs, mandataires et détaillants».
Dimanche, Djellab, assurait « qu'à partir de lundi,
il y aura une mobilisation de nos agents dans l'ensemble des marchés du pays ».
Et d'assurer que ces derniers ont « une mission noble pour faire respecter les
prix de référence et veiller au déstockage des différents produits ». Il a
rappelé, dans ce sens, que les préoccupations des agents de contrôle, lors de
l'exécution de leurs missions, dans les marchés ont été prises en charge,
surtout concernant leur protection, car ils seront désormais accompagnés de
brigades de police ou de gendarmerie. Le ministre avait tenu à préciser qu'une
éventuelle grève des agents de contrôle ne profiterait en aucun cas aux
consommateurs, mais bel et bien aux spéculateurs qui seront les gagnants. «
Nous sommes en train de travailler pour que les amendes de transaction
commerciales qui seront recueillies, lors de la mission des agents de contrôle
sur les marchés ne soient plus versées au Trésor public mais injectées dans le
Fonds des revenus complémentaires », avait tenté de rassurer le ministre. Mais
hier, des agents de contrôle ont observé un mouvement de protestation devant
les directions du Commerce, dans plusieurs wilayas.