Des
manifestants ont bloqué la route pour revendiquer leur relogement, dans la
matinée du jeudi, à hauteur de la localité de St-Roch, porte d'accès de la
municipalité d'Aïn El Turck.
Il s'agit des habitants du bidonville qui a commencé à prendre forme dans une
zone surplombant ladite localité vers la fin de l'année 1988. Cette action a
obligé la délégation de la wilaya d'Oran, conduite par le chef de l'exécutif,
devant effectuer une visite d'inspection et de travail dans la daïra d'Aïn El Turck, à emprunter la
route de la corniche supérieure à partir de la déviation de la municipalité de
Mers El Kébir. Toujours est-il que le wali s'est
rendu respectivement à la municipalité d'El Ançor et
à El Qaria, dans la commune de Bousfer
et ce, pour s'enquérir de la situation des chantiers de projets de réalisation
des cités de logements sociaux. Lors de cette visite, le wali a exhorté les
responsables concernés à respecter les délais de livraison tout en insistant
sur l'affichage des listes des bénéficiaires de ces deux quotas de logements
sociaux. Il importe de signaler que l'affichage des listes des bénéficiaires de
logements sociaux constitue l'une des principales revendications, lors des
rassemblements à répétition qui regroupent régulièrement des familles
sinistrées devant les sièges des quatre municipalités que compte la daïra d'Aïn El Turck. Notons à ce sujet
qu'en dépit de ces instructions concernant l'affichage des
ces listes avant la fin de l'année en cours, rien n'a encore été entrepris. Les
responsables des municipalités côtières semblent vraisemblablement être
confrontés à un véritable casse-tête pour confectionner leurs listes et ce, en
partie en raison des travaux inachevés des projets de réalisation des cités,
comme c'est le cas des 300 logements sociaux du quartier El Bahia, à mi-chemin
du village de Cap Falcon, sis dans le chef-lieu et ceux des 500 autres d'El Qaria dans la municipalité de Bousfer.
Un membre du comité de quartier de St Germain, abordé par Le Quotidien d'Oran,
n'est pas allé du dos de la cuillère pour déplorer avec une pointe de dépit
" que l'arrêt des travaux du projet de réalisation de la cité 300
logements sociaux dans le quartier d'El Bahia, qui ont été lancés en 2011 par l'ex-wali
d'Oran, M. Boudiaf en l'occurrence, inquiètent grandement les familles
postulantes ". Il est utile de signaler que le lancement de ce projet de
300 logements sociaux a suscité une grande satisfaction chez ces familles, qui
ont malheureusement rapidement désenchanté une année après en apprenant l'arrêt
des travaux suite à la défaillance de l'entreprise chargée de sa réalisation.
" A ce jour, soit six années après leur subit arrêt, les travaux n'ont
toujours pas redémarré. Les familles du vieux bâti, qui ont déposé des demandes
de logements auprès des services concernés, ne savent plus à quel saint se
vouer ", a encore déclaré le représentant du comité. D'une source proche
de l'Apc d'Aïn El Turck, on apprend que " les travaux de ce projet, qui
sont à l'arrêt après un taux d'avancement d'un peu plus de 20% et ce, suite à
la défaillance de l'entreprise réalisatrice, devront recevoir l'aval du
contrôle technique, CTC, afin d'être relancés. " Au cas où ils ne
répondraient plus aux normes, ces logements devront faire l'objet d'une
opération de démolition pour être reconstruits par la suite ", a souligné
notre source. En attendant le verdict, les familles postulantes devront prendre
leur mal en patience. Ce quota devra en principe être attribué aux mal-logés de
la daïra de Aïn El Turck.
Il est fort probable que la faible offre de ce quota de logements sociaux, face
à la forte demande, suscitera le mécontentement de nombre de postulants.