Le groupe Madar a mis les moyens financiers.
Saïd Allik a apporté sa science de la gestion.
Abdelkader Amrani la compétence et la rigueur avec,
en plus, des principes concernant la prise charge du groupe. Comme quoi, la
complémentarité existe dans toutes les activités du monde. Nullement découragés
par la situation de l'équipe, les nouveaux responsables du CRB sont en train de
relever l'un des plus lourds défis de toute l'histoire du Chabab
Belouizdad, au bord de l'implosion en raison de la
gestion catastrophique de l'ancien président Hadj Mohamed Bouhafs.
« En football, il ne faut pas craindre un challenge quand on a la certitude de
pouvoir le relever », dit-on. Aujourd'hui, la formation des « Rouge et Blanc »
s'est totalement métamorphosée sur tous les plans. Les nouveaux dirigeants ont
ravivé la flamme du côté de Belouizdad en atteignant
sa onzième finale. C'est le plus beau cadeau que l'on pouvait offrir, à titre
posthume, au regretté Hacène Lalmas,
la légende du CRB et du football algérien. Cette performance n'est pas le fruit
du hasard. Au contraire, c'est celle d'un travail bien étudié et d'une feuille
de route bien définie pour entamer le redressement du club à tous les niveaux.
Compte tenu de l'importance du projet, le groupe Madar
a eu le flair de miser sur un homme de terrain en la personne de Saïd Allik, l'artisan du palmarès de l'USM Alger. Pour éviter la
relégation qui se profilait à l'horizon et qui allait déboucher sur la
disparition du grand Chabab, Saïd Allik
a entamé sa mission en dépit de plusieurs obstacles. Avec le soutien des Belouizdadis, l'ancien président de l'USMA a d'abord dressé
le profil qui répondait à la situation et aux objectifs assignés. Son choix
s'est porté sur Abdelkader Amrani, connu par sa
rigueur dans le travail. Un choix qui s'est avéré judicieux comme en témoignent
les résultats inespérés enregistrés jusque-là. Sur le plan du recrutement, Saïd
Allik et son nouveau coach ont effectué un choix
judicieux en engageant des joueurs désirant relancer leurs carrières. Les
nouvelles recrues ont fini par apporter le plus escompté, à l'image de Sayoud, ignoré à l'USMA, et qui est en train de revivre et
attirer l'attention. Avec ses excellentes prestations, Sayoud
est devenu la nouvelle plaque tournante de l'équipe et l'un des meilleurs
meneurs de jeu du championnat. Aussi, l'entraîneur Abdelkader Amrani a prouvé, une fois de plus, ses grandes capacités. Exemple: l'entraîneur du CRB, en opérant deux changements, a
carrément changé le cours du match et permis à son équipe d'atteindre la
finale. Ceci sans oublier le changement de mentalité chez les joueurs qui ont
parfaitement adhéré à la ligne de conduite de leur responsable technique. Ceci
dit, le CRB semble bien parti pour décrocher sa huitième couronne. L'histoire
se répète pour le Chabab de Belouizdad
qui connaît actuellement la même situation qu'en 2017 où Badou Zaki a réussi à assurer le maintien de l'équipe et à offrir
le septième trophée du CRB. En plus de ce parcours exceptionnel, il y a un
projet sportif en vue pour garantir l'avenir du Chabab.
A cet effet, la direction a décidé de nommer l'ancien directeur des équipes
nationales, Boualem Charef,
comme responsable de la formation pour reconstruire à partir de la base. La
reconstruction du CRB est en marche, donnant ainsi une leçon aux autres
dirigeants qui n'ont pas encore compris que seuls le travail, le sérieux et la
gestion comptent dans un domaine aussi complexe que le football.