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Pour dénoncer les longues coupures d'AEP: Les habitants de Mers El Kébir bloquent la RN2

par Rachid Boutlelis

Exécrablement confrontés à de longues et impertinentes coupures de l'alimentation en eau potable et las d'attendre une réaction de la part des autorités locales à même de prendre en charge leurs légitimes revendications, les habitants de la prestigieuse municipalité ont finalement décidé, spontanément, de bloquer la circulation routière, sur la RN2, reliant la ville d'Oran à la daïra d'Aïn El Turck.

La manifestation, qui a débuté juste après la prière hebdomadaire du vendredi, semble, à priori, avoir été l'ultime recours pour les habitants en colère ayant, au préalable, usé de tous les recours que leur confère la loi pour tenter de mettre un terme à leur long calvaire. La fermeture de cet important axe routier a, nettement, perturbé la circulation obligeant les automobilistes à faire de longs détours ou à rebrousser chemin. « Nous avons vainement saisi tous les responsables concernés avant de décider de mener cette action de protestation. L'eau n'a pas coulé dans nos robinets depuis plus d'un mois. Nous achetons le liquide précieux auprès des colporteurs d'eau entre 1.200 et 1.500 DA la citerne et là où le bât blesse c'est que nous nous acquittons régulièrement en plus des factures d'alimentation d'eau potable » se sont insurgés, en écho, des manifestants en colère, abordés sur les lieux par ?Le Quotidien d'Oran', avant de renchérir « nous ne baisserons pas les bras jusqu'à la satisfaction de nos légitimes revendications ». Toujours est-il qu'hier encore, dans les cafés et les foyers, les discussions ont gravité, essentiellement, autour de cette flagrante défaillance dans l'AEP et ses effets néfastes sur l'hygiène de vie de la population de Mers El Kébir où fort malheureusement le sordide s'est installé en maître absolu, à la faveur de l'envahissement des constructions illicites et des décharges sauvages d'abats et de toutes sortes de déchets de volaille provenant des ateliers de l'abatage clandestin. Les habitants n'ont jamais cessé de revendiquer une véritable opération d'assainissement pour tenter d'endiguer, un tant soit peu, ce phénomène morbide qui empeste, au sens propre du terme, leur lieu de résidence. Notons, également, que des mal-logés de cette municipalité ont manifesté une année auparavant leur ras le bol en bloquant la RN2 pour revendiquer leur relogement. Il s'agissait notamment de familles, ayant élu domicile dans des habitations sommaires, en contrebas de l'ancienne briqueterie, au lieu-dit ?Oued Bastiane', en référence au ru traversant leur morbide lieu de résidence. Les représentants de ces familles sinistrées ont été reçus par le wali d'Oran de l'époque qui leur a promis de régulariser leur situation à travers leur inscription dans le prochain quota des bénéficiaires de logements sociaux, devant être distribués à Oran. Fort malheureusement, ces familles sinistrées attendent toujours que les autorités daignent enfin honorer leurs engagements. Il importe de signaler dans cette même non-enviable et lamentable optique que la morbide situation relative à l'AEP et à laquelle est durement confrontée la population de Mers El Kébir, est de même éprouvée, avec regrets, par des habitants des quartiers essaimés à travers les 3 autres municipalités que compte la daïra d'Aïn El Turck.