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La
ville de TiziOuzou a vibré, hier, au rythme d'une
grandiose marche pour commémorer le 39ème anniversaire du printemps berbère. En
effet, des milliers de personnes ont pris part à la traditionnelle marche du 20
avril qui a démarré du campus Hasnaoua de
l'université Mouloud Mammeri, en direction de la placette de l'ancienne mairie
du centre-ville dans une ambiance festive. Le coup d'envoi de la marche a été
retardé par une tentative de la police de ne pas laisser participer les
partisans du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK) qui étaient
fortement présents. Sous la pression des présents qui s'opposaient, au recours
à la force pour les dissuader, le dispositif policier a été levé sous les
applaudissements des manifestants au soulagement de tous après quelques
dizaines de minutes de tension, durant lesquelles le pire était à redouter.
Ensuite, place à la marche qui a drainé une foule nombreuse issue de divers
horizons politiques mais unis par la cause identitaire. Des manifestants n'ont
pas manqué de scander des slogans propres au mouvement populaire tout au long
de la marche à laquelle ont pris part d'anciennes figures du combat pour
l'identité et la démocratie dont l'avocat et militant des Droits de l'homme, Mokrane Ait Larbi.
Les manifestants se sont dispersés dans le calme peu après 14h. Dans la wilaya de Bouira, la population a rallié en grand nombre, la Place des Martyrs pour une grande marche. Des portraits de Lounes Maâtoub ont été arborés par de nombreux jeunes manifestants. La procession humaine poursuivait son itinéraire qui la mènera vers le siège de la wilaya, en passant par le pont Sayah où est édifiée la grande statue de l'Emir Abdelkader. Les manifestants ont fermement appliqué les consignes de ne jamais répondre aux provocations, données auparavant par les encadreurs de la manifestation. Arrivés au carrefour mitoyen au siège de la wilaya, les manifestants ont suggéré que l'on baptise ce carrefour au nom du « 20 avril ». Les manifestants, par la suite, ont pris le parcours de la partie-ouest de la ville pour revenir au point de départ, la Place des Martyrs, après 3 heures de marche. Bien qu'il y ait une impressionnante présence des forces de sécurité à chaque carrefour et institution, la commémoration de ce double anniversaire du printemps berbère 1980 et du printemps noir 2001, s'est déroulée sans heurts. |
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