De
nombreux jeunes chômeurs demandeurs d'emploi de Bethioua,
Aïn El Bia et Mers El Hadjadj entameront aujourd'hui leur troisième semaine de
protestation pour dénoncer leur marginalisation dans les opérations de
recrutement et revendiquer leur droit au travail. Les protestataires veulent
maintenir la pression par l'organisation de sit-in réguliers devant le siège de
la daïra et en bloquant les accès aux zones industrielles. Selon un
représentant des jeunes chômeurs, l'ANEM avait proposé une centaine de postes
de travail à Bethioua, mais cela reste insignifiant
par rapport au nombre de chômeurs des trois communes. Les jeunes venus de ces
communes affirment qu'ils ne peuvent plus accepter leur statut de chômeur alors
qu'ils résident dans une zone riche en opportunités d'emploi et où plus de 70
sociétés nationales et étrangères y sont implantées. Il y a une quinzaine de
jours, près d'une centaine de jeunes chômeurs de la daïra d'Arzew, âgés entre
25 et 46 ans, ont signé une pétition, accompagnée d'une lettre adressée au chef
de daïra pour dénoncer ce qu'ils qualifient de discrimination dans le
recrutement par les différentes sociétés algériennes ou étrangères, implantées
dans la zone industrielle. Bien qu'ils soient résidants de cette daïra à
proximité de la plus importante zone pétrochimique du pays, ces jeunes chômeurs
se disent exclus et marginalisés de toute opération d'embauche effectuée par
les différentes sociétés sans motif justifiant ce refus de recrutement. Selon
les représentants de ces jeunes, « nous demandons notre droit au travail dans
cette zone qui regroupe un nombre important de sociétés à l'exemple de Sonatrach, Tosyali, Total, Sorfet et bien d'autres et nous ne comprenons pas pourquoi
les jeunes, habitant Arzew, sont toujours écartés des opérations de recrutement
qui sont effectuées». Pour les représentants des signataires de la pétition, «
toutes nos tentatives auprès de l'Agence de l'emploi ANEM d'Arzew pour régler
le problème ont été vaines. Nous n'avons reçu que des promesses sans suite au moment
où les recrutements continuent sans faire appel aux jeunes d'Arzew ». Devant
cette situation, ces jeunes demandent l'intervention du chef de daïra pour
prendre en charge leurs revendications et instaurer l'égalité des chances dans
le recrutement sans « favoritisme et passe-droit », selon leurs déclarations.
Il y a lieu de signaler que l'année dernière, de jeunes chômeurs avaient
organisé un rassemblement de protestation, bloquant la voie ferrée de la ligne
Oran-Arzew. A l'instar de leur précédente action de contestation, les jeunes
avaient revendiqué le droit à un emploi dans les zones industrielles, le port,
etc. A l'origine de ce malaise, la détérioration de leur cadre de vie et le
chômage, selon un représentant des contestataires.