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Issad Rebrab, le patron de Cevital, a
été entendu, hier, par la Gendarmerie nationale dans le cadre de l'enquête sur
le blocage des projets de son groupe. Sur la page Facebook et son compte
Tweeter, l'homme d'affaires a indiqué s'être rendu à la brigade de gendarmerie
de Bab Jdid (section de
recherches de la Gendarmerie nationale de la wilaya d'Alger, ndlr) pour être
entendu «sur les activités du groupe Cevital et les
blocages dont il fait l'objet». L'industriel affirme que son groupe «est, à
l'instar du peuple, une victime du système et de sa mafia économique». Mouloud Ouali, le directeur de la communication de Cevital a précisé, à TSA, qu'il s'agit notamment d'Evcon «dont les équipements sont toujours bloqués par la
douane». L'audition a duré plus de deux heures et «M. Rebrab
a raconté aux enquêteurs de la gendarmerie son parcours professionnel», a-t-il expliqué, en soulignant que cette audition n'est pas
liée aux enquêtes lancées par le parquet d'Alger sur la corruption et le
transfert illicite de devises.
Pour rappel, la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale a été chargée par le parquet général d'Alger d'enquêter dans les affaires douteuses de l'entourage du clan présidentiel alors que le chef d'état-major de l'ANP a incité, mardi dernier, la justice à accélérer «la cadence du traitement des différents dossiers concernant certaines personnes ayant bénéficié indûment de crédits estimés à des milliers de milliards, causant un préjudice au Trésor public et dilapidant l'argent du peuple». Pour rappel, quelques jours à peine après l'accueil et le soutien qui lui ont été réservés en France, où il a annoncé de nouveaux investissements, Issad Rebrab avait dénoncé, de nouveau, les blocages injustifiés dont continuent à faire l'objet plusieurs de ses projets en Algérie. «Nous avons saisi les trois Premiers ministres qui se sont succédé ces dernières années et nous avons même écrit au président de la République, sans que l'on ait la moindre réponse ou justification aux blocages de nos projets», s'est-il ainsi insurgé, lors d'un point de presse en marge du Salon de l'emploi au Palais de la culture à Alger. Il s'est interrogé sur l'identité de ceux qui bloquent «l'investissement et l'emploi en Algérie», en décriant le sort injuste qui continue à être réservé à son grand projet d'usine de trituration de graines oléagineuses à Béjaïa. Cet investissement, rappelle-t-il, reste injustement bloqué alors qu'il devait permettre la création de 1.000 emplois directs et 100.000 autres indirects, tout en économisant à l'Algérie une dépense de quelque 1,5 milliard de dollars à l'importation et en ouvrant la voie aux exportations. «A travers notre usine de trituration de graines oléagineuses, nous avons prévu de cibler particulièrement l'exportation vers des pays comme le Maroc, l'Egypte, mais aussi et surtout l'Europe», assurait-il, mettant ainsi en avant l'existence d'un marché à fort potentiel à l'exportation et offrant la possibilité d'intervenir à tous les opérateurs activant dans la filière. Or, déplorait-t-il, les équipements destinés à l'usine de trituration de Cevital restent bloqués depuis plus d'un an et demi par les autorités portuaires sans aucune justification valable, alors qu'ils ont même été légalement dédouanés et donc «algérianisés». Un autre opérateur, s'exclame le patron de Cevital, «a été autorisé officiellement à installer son projet d'usine de trituration à Jijel, tandis que l'on exige de notre groupe de carrément réexporter un équipement désormais algérien et déjà dédouané, ce qui est tout simplement contraire aux lois et règlements en vigueur !» Au niveau des instances portuaires, rappelle-t-il en ce sens, le seul argument officiel avancé jusqu'ici pour justifier le blocage du matériel destiné au projet de Cevital est «l'absence d'autorisations de la part des autorités compétentes». |
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