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La lourde sanction infligée par la commission de discipline de la LFP à
l'encontre du NC Magra est tombée tel un couperet chez
les inconditionnels et dirigeants du club. Aujourd'hui, à trois encablures de
la fin du championnat, le NCM est relégué à la cinquième place. Réaction du
président Benacer Azzedine qui n'y est pas allé avec
le dos de la cuillère. « Le genre d'incidents du match NCM-MCS, on en voit à
chaque journée dans plusieurs stades d'Algérie, mais aucun club n'a été
sanctionné d'une telle manière. C'est clair, nous sommes victimes d'une
machination. Notre réussite dérange certains intérêts parce que le NC Magra est en train de défrayer la chronique avec un budget
de neuf milliards de centimes seulement. Si Medouar
(président de la LFP) veut faire accéder l'ASO, cela ne devrait pas se faire
sur le dos du NCM, qui est victime d'une injustice flagrante. Nous allons introduire
un recours pour récupérer nos droits, et nous irons jusqu'à la FIFA si cela est
nécessaire, car c'est anormal de nous sanctionner à un moment crucial du
championnat », a-t-il affirmé.
Alors que dire de cette sanction ? Au vu de ce qui se trame ici et là et au vu de certaines décisions, nul doute que le NC Magra a été lésé dans ses droits et défavorisé. Ceci ne nous empêche pas de condamner énergiquement ce qui s'est passé à Magra face au MCS. La question qui se pose est de savoir pourquoi de telles sanctions, notamment la défalcation de points, n'ont pas été appliquées à l'encontre d'autres équipes ayant commis la même nature de fautes. Lors du match USMAn-WAT, pourtant interrompu à la 84' suite à une blessure d'un arbitre assistant par la galerie annabie, la commission de discipline s'est contentée de donner match perdu à l'USMAn pour l'attribuer au WAT, mais sans défalcation de points. Là, après avoir reconnu les faits et donné match perdu au NCM, pourquoi ne pas en attribuer les points au MCS ? D'autres exemples édifiants confirment la politique du deux poids, deux mesures. De graves incidents ont éclaté lors du match CABBA-MCA (11e journée) avec plusieurs dépassements et agressions de joueurs, supporters et éléments du service d'ordre. Point de défalcation de points, seulement quatre matches à huis clos pour le Ahly. Une sanction jugée clémente par de nombreux observateurs, vu la gravité des incidents. Cela a été le cas aussi avec l'ESS suite aux graves incidents du match ESS-JSK, l'Entente n'ayant écopé que d'un match à huis clos. Le code disciplinaire régissant le football national est bafoué même dans les autres paliers. A Ouargla, le match CR Beni Thour-RC Arba a connu des dépassements graves avec agressions sur le trio des arbitres après envahissement du terrain par les locaux en fin de partie. Au vu de cette multitude de dépassements, non sanctionnés selon la réglementation en vigueur, il est certain que les responsables du football sont en train de faire dans le favoritisme. Plus encore, certains présidents de clubs affirment haut et fort que la LFP, sous la présidence de Medouar Abdelkrim, est en train de légaliser la violence. Cette situation n'arrange guère les affaires du président de la Ligue à la veille de la tenue de la prochaine AGO, qui s'annonce d'ores et déjà chaude (30 avril prochain). Le plus étonnant, c'est que les sanctions sont prises à l'encontre des clubs seulement, mais jamais contre des arbitres et surtout les délégués, responsables de l'organisation des matches. Des équipes visiteuses sont agressées dans les vestiaires au vu et au su de ces délégués qui se sont toujours contentés de la traditionnelle et classique mention « RAS ». Cette confusion et surtout cette fuite de responsabilité sont à l'origine de ces graves incidents. Le temps des privilèges et autres avantages doit cesser car il y va de l'intérêt de la jeunesse algérienne. Routes bloquées et pneus incendiés Des citoyens de la daïra de Magra (M'sila) ont bloqué hier des axes des RN 28 et 40 et fermé des établissements scolaires et le siège de l'APC pour dénoncer les sanctions «d'extrême sévérité» de la commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) à l'encontre du NC Magra. De son côté, le président de l'APC de Magra, Lahcen Bennacer, a indiqué qu'il œuvrait «à calmer les esprits» depuis l'annonce de la sanction lundi soir, quand des routes avaient déjà été bloquées et des pneus incendiés. Il a ajouté qu'il tentait de persuader les citoyens de rouvrir les voies de communication et les établissements fermés. Selon le président du NCM, Azzedine Bennacer, un recours sera introduit auprès de la LFP. |
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