Au moment où le nouveau
ministre de la Jeunesse et des Sports, Raouf Bernaoui, prétend « ne pas s'immiscer dans les affaires du
football et de la FAF », le porte-parole de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, soutient le contraire et demande au ministre de
ne pas défendre le président de la fédération, Kheireddine
Zetchi. En effet, les déclarations du ministre ont
fait réagir Zerouati et provoqué le courroux de
certains présidents de club. Bernaoui, qui était à la
fédération d'escrime à l'époque où Zetchi se faisait
«élire» à la FAF, a laissé entendre que ces élections s'étaient déroulées dans
la transparence. Le ministre a également demandé aux dirigeants du football en
Algérie «d'élever le niveau et de ne pas s'attarder sur l'élection de Zetchi». En ce sens, le premier responsable du sport en
Algérie a ouvertement pris la défense de Zetchi,
alors qu'il avait déclaré qu'il n'allait pas commettre l'erreur de s'immiscer
dans les affaires du football en Algérie. Il se trouve que Bernaoui
a pris la défense de Zetchi, d'autant plus que ce
dernier est accusé par des présidents de club d'avoir été parachuté à la tête
de la FAF par ce qui est appelé les «forces extraconstitutionnelles». Le
président de la JS Kabylie, Cherif Mellal, avait crûment déclaré que Zetchi a été désigné, alors que Zerouati
refuse de faire marche arrière et s'en prend à présent au ministre de la
Jeunesse et des Sports. Pour Zerouati, le ministre
«soutient la chose et son contraire en défendant Zetchi».
Le porte-parole de la JSS, qui menace de divulguer d'autres documents prouvant
l'irrégularité de l'élection de Zetchi, jure par tous
les noms qu'il ira jusqu'au bout de ses convictions. Le ministre de la Jeunesse
et des Sports aurait dû ne pas s'ingérer dans la crise qui secoue la FAF. Il
pouvait bien sûr appeler toutes les parties à faire preuve de sagesse au lieu
de prendre partie dans un conflit qui ne dit pas son
nom.