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Répression des marches: Le RCD, le MSP et la LADDH dénoncent

par R. N.

Le RCD et le MSP ont dénoncé le recours à la violence policière lors des marches durant la semaine dernière et particulièrement celle de vendredi, avec notamment l'usage de gaz lacrymogènes dans le tunnel des facultés, baptisé par la population depuis le 22 février «Ghar Hirak».

Sur sa page Facebook, le président du RCD, Mohcine Belabbas, affirme, en partageant une vidéo de blessés et de personnes en difficultés respiratoires que «celui qui a ordonné d'utiliser des gaz lacrymogènes contre des manifestants à l'intérieur du tunnel des facultés doit répondre devant la justice».

Toujours au RCD, le député Atmane Mazouz affirme qu'il s'agit d'une « impardonnable atteinte contre des manifestants pacifiques». «Celui qui a ordonné l'usage des gaz lacrymogènes contre des familles et des enfants à l'intérieur du tunnel des facultés doit répondre devant la justice», dit-il encore sur sa page Facebook.

Le président du MSP, Abderezak Makri, a également réagi sur sa page Facebook pour condamner «les actes de provocation dirigés contre les manifestants, observés lors de plusieurs manifestations durant la semaine et le vendredi dans la capitale, ainsi que la tentative de placer le mouvement dans le cycle de la violence et de le soustraire au caractère pacifique qui le caractérise dans tout le pays depuis le 22 février».

La LADDH de Me Nourredine Benissad a également réagi à ces événements de la place Audin affirmant que «l'usage des bombes lacrymogènes est à dénoncer vis-à-vis des manifestations pacifiques, notamment dans le tunnel des facultés, qui a provoqué des scènes de panique, des évanouissements et des sensations d'étouffement chez des personnes âgées, malades et des personnes à mobilité réduite».

La LADDH a également salué «la grande mobilisation à travers le territoire national et dans la capitale malgré les dispositifs sécuritaires impressionnants mis en place aux périphéries d'Alger pour empêcher les Algériens de rejoindre les manifestations».

«La LADDH dénonce les entraves à la liberté de circuler et les tentatives d'entraver les manifestations à Alger par les différents dispositifs policiers dans les rues principales», ajoute le communiqué de Me Benissad.