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MC Oran: Le spectre de la relégation en épouvantail

par M. Zeggai

Encore une fois, les incompréhensibles choix de Cavalli, le comportement inexplicable de certains joueurs et l'insuffisance flagrante de gestion des dirigeants ont été préjudiciables au MCO. Avant cinq journées de la clôture du championnat, le Mouloudia d'Oran occupe la 11e place au classement avec 28 points, distançant de deux unités seulement le troisième potentiel relégable, le MOB. La situation risque de se compliquer davantage lors des prochaines journées avec deux déplacements consécutifs chez la JSK et le DRBT. Après la victoire acquise face à l'OM, les Oranais du Mouloudia ont donné l'impression d'avoir digéré l'amère élimination en coupe d'Algérie face au CSC au stade Zabana, mais les « Rouge et Blanc » sont retombés dans leurs travers. En effet, la déception des supporters mouloudéens a atteint son paroxysme à l'issue de l'échec concédé avant-hier devant le MCA, un échec qui hypothèque les chances de maintien du MCO. Pourtant, au vu de la physionomie de la partie, il y avait de la place pour une victoire qui aurait permis au Mouloudia de s'extirper de la zone rouge. Cette fois encore, le MCO est passé à côté de la plaque face à un team du MCA, pourtant décimé par une cascade d'absences et abandonné par son public. La raison est simple : en optant pour une prudence excessive avec six défenseurs et un récupérateur, Benamara, le MCO a fini par se brûler les doigts. Cavalli a choisi de fermer le jeu sans prendre de risques offensifs. Comment peut-on oser adopter une telle stratégie tactique devant une équipe où manquaient à l'appel les Souibaa, Benaldjia, Bendebka, trois éléments de base dans le compartiment offensif du Doyen, sans parler des Hachoud et Azzi ? Par ce choix, Cavalli a tout simplement donné les moyens au MCA d'y croire. Certes, Nadji a raté un penalty (29') qui aurait pu changer le cours du jeu, mais cela n'explique pas tout.

De son côté, Mekhazni a su gérer son match en tenant compte des données réelles et a senti le coup. Le coach, en incorporant Nekkach à la place d'un arrière droit, a réussi à se donner des solutions offensives avec trois attaquants Nekkach, Tebbi et Frioui. Il a fallu une erreur de marquage de Sebbah et une autre de jugement de Vivien qui, par son placement, a éliminé le hors-jeu, pour que Frioui libère les siens à un moment crucial du match (84'). « C'est une grande déception de perdre un match d'une telle façon. Cette défaite a certes compliqué notre situation, mais je tiens à dire que le MCO ne rétrogradera pas », dira Cavalli en fin de partie pour s'accorder encore un autre sursis. Le plus surprenant aura été ces deux changements à cinq minutes de la fin de Guertil (85') et Berrezoug (88'). Que peuvent-ils donner de plus ces deux jeunes en quelques minutes et intégrés dans des conditions difficiles au moment où le MCO était mené au score ? En somme, tout est à revoir au sein de ce Mouloudia d'Oran, version Cavalli - Baba. Il s'agit d'un problème de gestion et nous ne le répèterons jamais assez. Au fait, où sont passés les « conseillers du club » ? Où en est-on à propos du protocole d'accord signé par le club avec Hyproc en vue de reprendre le MCO ? Où sont passées les promesses des bilans ? Les réponses à ces questions s'avèrent comme les solutions pour sauver le MCO, car les autorités locales affirment avoir fait tout leur possible pour aider le club à relever le défi. Le danger est réel et la responsabilité de l'entraineur, du président et des joueurs est entièrement engagée. Avec le calendrier restant qui est défavorable à l'OM, le MOB et un degré moindre à l'ASAM, le MCO pourrait s'en sortir à condition de prendre conscience des fâcheuses conséquences d'une relégation.