Le
wali d'Oran, M. Cherifi Mouloud, vient d'instruire les chefs de daïra et les
maires des communes retardataires, concernées par le programme des 6.800
logements de la formule dite ?à points?, de procéder à l'affichage des listes
des bénéficiaires, dans les plus brefs délais, a-t-on appris, hier, de sources
proches de la wilaya d'Oran. La décision du wali vise à accélérer le processus
d'attribution de ce quota de logements dans les plus brefs délais, selon nos
interlocuteurs.
A ce
titre et conformément à cette directive, certaines communes concernées par le
programme et qui ont finalisé leurs listes, procéderont à l'affichage au
courant des tout prochains jours. D'autres communes, à l'image de Hassi
Benokba, Oued Tlelat et Boufatis, ont déjà affiché la liste des bénéficiaires.
Le mois de septembre dernier, un communiqué de la wilaya d'Oran, avait indiqué
que les listes des bénéficiaires des 6.800 logements sociaux repartis à travers
quelques daïras de la wilaya d'Oran, seront affichées à partir du mois
d'octobre. Ces bénéficiaires sont des demandeurs de logements dans le cadre de
la formule dite «à points». La wilaya d'Oran a recensé plus de 80.000 demandes
de logements sociaux, dans le cadre de cette formule. Pour évaluer la situation
et connaître les vrais besoins, pour une éventuelle prise en charge de ces
demandeurs, plusieurs mesures ont été prises. Dans ce sens une commission de
wilaya a été installée pour évaluer et étudier les dossiers. Dans le même cadre
«des commissions composées des chefs de daïra et des présidents des APC et
autres services concernés ont lancé des opérations de contrôle et de mise à
jour des dossiers. Les postulants seront convoqués, au fur et à mesure, pour
actualiser leurs dossiers. En effet, des dizaines de mal-logés de plusieurs
quartiers de la ville d'Oran attendent depuis plus de deux décennies un
logement de ce type. Ils ont organisé plusieurs sit-in de protestation devant
le siège de la wilaya d'Oran. Il s'agit de demandeurs de logements qui ont
déposé des demandes, auprès des services de l'OPGI, depuis plus de deux
décennies mais qu'ils n'en ont toujours pas bénéficié. Certains affirment avoir
déposé leurs dossiers depuis 1975. Ces derniers affirment que malgré les
nombreuses démarches et les protestations pacifiques, ils n'ont toujours pas
été intégrés dans les nombreuses opérations de relogement qu'a connues la wilaya.
Certains affirment qu'ils occupent une pièce chez des parents depuis dix ans et
ont déposé une demande de logement social depuis plusieurs années et à ce jour,
ils n'ont rien vu venir. Ces familles précisent, également, que la commission
d'attribution chargée d'étudier les dossiers des postulants ne s'est jamais
penchée sur leur cas.