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Le Mouloudia
d'Oran a raté une belle opportunité de se qualifier aux demi-finales de la
coupe d'Algérie et brisé le rêve de ses milliers d'inconditionnels. Pour de
nombreux observateurs, le MCO, avec un minimum de concentration et de gestion
tactique, a raté sa qualification à Constantine où les Mouloudéens
avaient les possibilités de se mettre à l'abri tant le CSC était à côté de la
plaque. Il est certain que cette élimination risque de déboucher sur le départ
de Cavalli. « Je ne suis pas contre la démission, mais la situation très
difficile dans laquelle se trouve le club ne me permet pas de laisser tomber
l'équipe dans ce moment pour atteindre l'objectif pour lequel on m'a engagé. Je
vais me réunir avec Baba et prendre les décisions qui s'imposent », a-t-il déclaré en fin de partie. Les proches du club
n'écartent pas le départ de l'entraîneur français.
Une chose est sûre : la pilule de cette élimination est très dure à avaler. Mais il fallait s'y attendre car, il faut le dire, le Mouloudia n'avait pas les moyens sur le terrain pour atteindre le carré d'as. Au vu de ce qu'on a vu avant-hier sur le terrain de Zabana, cette équipe mouloudéenne est loin de répondre aux aspirations de son merveilleux public. Manque flagrant de stratégie dans le jeu de l'équipe. Mauvais choix de certains joueurs dans certains postes sensibles. Déficit technique chez la plupart des joueurs et bien d'autres facteurs ayant précipité cette sortie sans honneur de la coupe d'Algérie. Ni la motivation du wali à la veille du match, ni la contribution financière d'Hyproc, ni le soutien du grand public oranais, n'ont suffi au MCO pour renouer avec son passé glorieux en cette épreuve populaire. « C'est la plus grande déception de toute ma carrière. Nous avons bien préparé ce match mais, malheureusement, nous avons été éliminés. Nous avons été victimes d'un manque de professionnalisme de certains éléments lors de la série des tirs au but », a affirmé Cavalli pour justifier cet échec. Un échec qui risque de déboucher sur de fâcheuses conséquences en championnat. Par la faute de certains joueurs inconscients, de dirigeants (nouveaux et anciens) ayant abusé de la sensibilité du public et d'une certaine presse qui a trompé l'opinion publique, le MCO est en train de vivre les moments les plus sombres de son histoire. Des joueurs qui choisissent leurs matches, d'autres qui se permettent de s'immiscer dans le travail du staff technique, sans parler des autres cas d'indiscipline sur l terrain et en dehors avec la complicité de soi-disant dirigeants. Tout Oran connaît les raisons de cette situation assez compliquée du Mouloudia qui est plus que jamais menacé par la relégation. Triste sort pour ce prestigieux club. En un mot, la gestion catastrophique des affaires du club a mis les supporters dans le désarroi le plus total. Le club est victime de certains cercles extérieurs qui décident de l'avenir du MCO comme si Oran est devenue orpheline de ses hommes. Là, une véritable révolution s'impose avec l'intervention des autorités locales. Au fait, où sont passés les bilans financiers et la tenue de l'AG des actionnaires ? Où en sont les démarches entreprises pour permettre à Hyproc de devenir actionnaire majoritaire et procéder aux changements exigés par le public ? Si le MCO est aujourd'hui confronté à un problème de gestion, c'est parce que les critères n'ont pas été respectés et que l'intérêt personnel a pris le pas sur celui du club. A présent, on se demande si les joueurs actuels, à l'exception de quelques-uns qui se comptent sur les doigts d'une seule main, répondent aux critères exigés pour revêtir le maillot Rouge et Blanc. Les réponses à ces questions s'avèrent comme les solutions qui permettront au club d'être le digne représentant d'Oran et de son public dont la notoriété a dépassé les frontières. |
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