Le wali de Tébessa, Attallah Moulati, a indiqué que
le secteur des ressources eau est une des priorités des autorités centrales et
locales. Et ceci s'inscrit au titre de la stratégie nationale de gestion des
ressources en eau, sources et rationalisation. En ajoutant que la wilaya a
bénéficié dernièrement d'une enveloppe financière de 400 millions dinars,
prélevée sur le fonds commun des collectivités locales, dotations qui seront
consacrées à l'amélioration urbaine au profit des quartiers périphériques, afin
de les intégrer au tissu urbain, Mizab 1et 2, Rafana, El Djazira, pour leur
réhabilitation, leur raccordement au réseau d'AEP, ainsi que la rénovation des
canalisations d'assainissement et réfection des routes urbaines. Par la même
occasion, le wali a rappelé le projet de transfert d'eau du barrage d'Oued Oueldja Mellague pour 4 communes
du nord de la wilaya, lesquelles localités accusent un déficit en alimentation
en eau potable dont notamment les cités minières d'Ouenza, Boukhadra,
d'un financement de 120 millions dinars. En attendant la concrétisation d'un
autre projet consistant au transfert d'eau du barrage Boukhroufa
(Tarf) jusqu'à Oued Mellague,
via le barrage d'Aïn Dalia,
dans la wilaya de Souk Ahras, dont l'objectif sera la
résorption du déficit en AEP de la wilaya de Tébessa. D'autre part, la commune
de Cheria sera renforcée en eau potable à partir de 4
puits profonds creusés à Grigueur. Parallèlement sera
réalisée une station de traitement, au barrage de Saf
Saf, au bénéfice des habitants de Bir
El Ater. A long terme, le programme mis en place
projette de réduire le manque de la wilaya en AEP, sachant que celle-ci
consomme à 80% de ses besoins des eaux souterraines. Pour ce faire, la gestion
du secteur doit obéir à des normes optimales de lutte contre les déperditions
et raccordements illicites, causes essentielles des pertes des capacités
hydriques destinées à la population, d'où des points noirs récurrents.
Sur un autre plan, concernant
la protection des villes des risques des inondations, il est prévu la
séparation des réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales des
principaux cours d'eau traversant le chef-lieu, oueds, Rafana,
Zaârour, Taghda, Nagues, en procédant tout d'abord à l'éradication des
constructions illicites, érigées et dans lits et sur les rives de ces cours
d'eau, parfois détournés de leurs lits naturels et dont les crues intempestives
provoquent des dégâts matériels et en vies humaines.