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![]() ![]() ![]() ![]() Le
président-directeur du groupe médiatique ?Echourouk',
Ali Fodil, a été libéré, en milieu d'après-midi, de
ce jeudi, a annoncé ?Echourouk News». Plus tôt dans
la même journée, ?Echourouk TV', avait rapporté qu'il
avait été arrêté devant son domicile. Une arrestation qui intervient quelques
heures après que ce dernier ait fait des «révélations sur l'ampleur de la
corruption qui touche les plus hautes sphères de l'Etat», selon la même source
d'informations. ?Echourouk TV' avait indiqué qu'«à
l'heure actuelle, on ne peut fournir de précisions sur le corps de sécurité
ayant procédé à cette arrestation ni sur le motif de cette dernière».
La chaîne a, par ailleurs, souligné que la boîte de messagerie électronique du patron du groupe a été piratée. Selon ?Echorouk News', c'est le procureur de la République d'Alger qui a ordonné la remise en liberté de Ali Fodil. Information confirmée par la concerné qui a affirmé, dans un communiqué, qu'aucune procédure n'a été mise en œuvre contre l'intéressé. «Le procureur général près de la Cour d'Alger porte à la connaissance de l'opinion publique qu'aucune procédure n'a été mise en œuvre contre l'intéressé qui puisse justifier son arrestation», précise le communiqué qui souligne que le procureur s'était «saisi des faits». Le procureur général a ordonné la libération immédiate de Fodil puisque la «procédure n'étant pas justifiée, au regard de la loi». Le procureur explique qu'«un des services relevant de la police judiciaire confirme l'avoir arrêté pour des motifs d'enquête préliminaire qui a été déclenchée, sans avis préalable du Parquet compétent tel que l'exige le Code de procédure pénale». Le communiqué ajoute «l'ouverture d'une enquête sur ces faits». Après sa libération, Ali Fodil a tenu à remercier «l'institution militaire pour cette intervention» , déclarant à la presse «que quand l'armée intervient pour protéger la loi, c'est un bon indice que l'institution militaire est une institution constitutionnelle». Le patron du groupe médiatique ?Echourouk' a annoncé son intention de poursuivre en justice la partie qui a «procédé à mon enlèvement». Pour rappel, en octobre dernier, Smail Djerbal, journaliste du groupe ?Ennahar', avait été arrêté par «les services de renseignements» avant d'être libéré après avoir été conduit vers une destination inconnue. Sa libération est intervenue deux heures après son arrestation devant le siège de la rédaction. La chaîne ?Ennahar TV' avait donné l'information estimant que cette arrestation intervient au lendemain de la publication par alg24.net, un site francophone du groupe ?Ennahar', d'un article sur le général Tartag et l'absence des services de renseignements dans le conflit au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN). Le site employeur du journaliste a précisé que Smail Djerbal avait été interpellé, sans ordre judiciaire préalable. La même source rappelle que les services avaient menacé de l'arrêter pour cause d'un article qui a, semble-t-il, dérangé le patron des renseignements. Le groupe ?Ennahar' avait appelé les Autorités judiciaires à intervenir pour mettre fin à la détention du journaliste, souffrant de diabète et dont l'état pouvait empirer en cas de grand stress, en rappelant que ce dernier «glorifie le président de la République dans ses articles». La libération de Djerbal a été possible après l'ordre du procureur de la République qui est intervenu, toujours selon alg24.net, après la diffusion des images de son arrestation par ?Ennahar TV'. |
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