|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le spectre de la relégation commence à envahir sérieusement l'esprit des
milliers de fans du MCO après la déroute essuyée avant-hier à Sétif. C'est la
première fois depuis le début de saison que le Mouloudia
d'Oran concède une défaite d'une telle ampleur (4-1) face à une équipe de l'ESS,
secouée pourtant par une crise interne, d'autant plus que le match s'est
déroulé à huis clos. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, cette déroute
est intervenue juste après les surprenants changements opérés au niveau du
staff technique. Kinane et Bekadja,
poussés vers la porte de sortie sans, faut-il le souligner, commettre de fautes
professionnelles. Ces derniers accusent Jean Michel Cavalli, avec la complicité
d'un membre du staff technique d'être derrière cette décision. Une décision qui
n'a aucun sens à une période très sensible où le club joue sa survie en Ligue
1. Encore plus, l'indiscipline règne toujours au sein du groupe. Au MCO, on a
l'impression que les joueurs sont payés pour gagner des matches dans la presse
et pour « jouer » contre les arbitres et ce, pour dissimuler leurs
insuffisances. C'est ce qui arrive quand un club de la trempe du Mouloudia d'Oran est géré d'une manière chaotique. Qui est
derrière le retour de Cavalli et sur quels critères ? Pourquoi a-t-on engagé Belatoui pour le limoger ensuite pour résultats
insuffisants ? Qui a démis de leurs fonctions Kinane
et Bekadja ? Pourquoi a-t-on libéré autant de joueurs
durant le mercato hivernal sans, pour autant les
remplacer ? Les questions sont nombreuses et tout indique qu'il y a anguille
sous roche. Car, suivant une certaine logique dans la gestion d'un club
soi-disant professionnel, toutes ces décisions devraient être prises par le
conseil d'administration. Or, au MCO, ce sont quelques « étrangers » au club,
se prévalant d'être des « conseillers » de Baba, qui sont à l'origine de cette
situation que l'on peut qualifier de désastreuse. A ce
rythme, l'avenir du grand club de l'Ouest est plus que jamais compromis avec
des joueurs qui font la loi par leurs comportements. Heriat,
à titre d'exemple, s'illustre par des cartons gratuits, alors que les autres
ont prouvé pour la énième fois qu'ils ne possèdent pas les critères requis pour
porter le maillot des regrettés Fréha, Hadefi, Beddiar et autres figures
ayant marqué l'histoire du club. Cavalli, présenté par Baba comme le messie et
le sauveur du Mouloudia, ne donne pas l'impression de
maîtriser le groupe. Certains se demandent déjà si le coach français possède le
profil de l'entraîneur adapté aux ambitions et au passé du MCO. Il est difficile
de répondre, mais les résultats actuels ne plaident pas en sa faveur, d'autant
plus que Cavalli s'acharne à imposer un système de jeu qui ne sied guère aux
potentialités de ses joueurs. A présent, au MCO, on est en train de jouer avec
le feu. C'est la réalité du terrain qui le confirme. A six journées de la fin
du championnat, le MC Oran se trouve réellement menacé par la relégation. Les
autorités locales sont interpellées pour essayer de trouver les solutions qui
s'imposent pour sauver le club. « On a l'impression que le MCO n'intéresse plus
personne », nous a déclaré un fervent supporter.
Affaire d'Hyproc : ça coince ! La fameuse histoire des bilans qui bloquent les transactions avec la société Hyproc n'a pas encore connu son épilogue. Les trois membres choisis pour les négociations avec les responsables d'Hyproc, ont affirmé que les bilans sont prêts, et il ne reste que l'organisation de l'assemblée extraordinaire des actionnaires pour approbation des bilans ainsi que la désignation du commissaire aux comptes, comme exigé par la loi. On a appris qu'une réunion dans ce sens devait avoir lieu avant-hier pour préparer l'AG. Mais comment peut-on provoquer une réunion alors que l'équipe se trouvait à Sétif ? Voilà une perte de temps qui ne joue pas en faveur du MCO. Les dirigeants actuels et les anciens, concernés par les bilans, sont appelés à réagir, car il n'y a plus de temps à perdre, afin de permettre à Hyproc de passer à l'action. Car, entre le souhait et la volonté de la venue de ladite société, il y a toute une nuance. |
|