Le
projet de confortement des falaises de la corniche inférieure sera livré cet
été, a-t-on appris hier de sources proches de la direction des Travaux publics.
Nos sources indiquent que le taux des travaux dépasse les 90%. En parallèle,
nos interlocuteurs indiquent qu'une étude sera lancée pour le confortement
d'une grande partie du massif rocheux de la corniche supérieure, depuis le
nouveau rond-point de la source de Aïn Khedidja, jusqu'au croisement de Bousfer-Aïn
El-Turck. Cette partie, qui a connu des travaux
d'élargissement, et la plus concernée par des éboulements, notamment en période
hivernale. Les mêmes sources indiquent que les services de la wilaya pourraient
retenir la même entreprise qui s'est chargée des travaux au niveau de la
corniche supérieure, et ce pour sa maitrise du sujet. Le confortement
concernera les falaises qui présentent un risque d'éboulement, notamment lors
de fortes rafales de vent. Nos sources indiquent que cette étude sera lancée
juste après la réception des travaux de confortement du massif rocheux de la
corniche inférieure. Outre le confortement des falaises, nos sources indiquent
que le wali d'Oran a instruit les services concernés pour l'installation de
l'éclairage public au niveau de cet axe, dans les plus brefs délais. Par
ailleurs, les travaux du confortement de la falaise longeant la RN 2, qui ont
atteint le lieudit Le Rocher de la vieille, sont en phase d'achèvement. Selon
une source proche de ce dossier, sauf imprévu de dernière minute, le projet
sera livré lors de la saison estivale. La première tranche des travaux de
confortement du massif rocheux de la corniche inferieure, qui consiste en
l'injection d'une couche de béton et la fixation d'ancrages sur la paroi
rocheuse, a été achevée. Une grande partie du massif allant du lieudit
Monte-Cristo jusqu'au tunnel de Mers El-Kébir a été
couverte d'un béton spécial, a-t-on constaté sur place. Des sources proches de
la direction des Travaux publics affirment que les travaux avancent à un rythme
soutenu en vue de livrer le projet avant la saison estivale 2019. Cette phase
d'injection de la couche de béton sera suivie par la pose d'un grillage non
oxydable pour éviter tout éboulement de rochers. Nos sources indiquent que le
projet, au vu de son importance, a été confié à une société française
spécialisée dans les travaux de «haute voltige» et qui a fait appel à deux
équipes d'une trentaine de spécialistes dans l'alpinisme et l'escalade des
façades rocheuses. Ce massif rocheux reliant Mers El-Kébir
à Oran sur une distance de 5 km a fait l'objet d'une opération de renforcement
pour une enveloppe budgétaire estimée à 614 millions de dinars. La paroi
rocheuse de la corniche inférieure, qui a fait l'objet initialement
d'opérations de confortement, constitue un réel danger pour les usagers de cet
important axe routier qui relie Oran à la Corniche ouest. Pour rappel, un avis
d'appel d'offres national et international avait été lancé pour le choix d'une
entreprise qualifiée capable de prendre en charge les travaux. Il est également
utile de rappeler à ce sujet que deux opérations similaires avaient été lancées
auparavant. En 2010, sur une distance de près de 11 km de massif rocheux entre
le lieudit Monte-Cristo et St-Rock. Juste après, une opération d'urgence a été
lancée sur la falaise surplombant la route du port (RN 11), la rampe du
Commandant Ferradj et le tronçon de la RN 2 allant du
tunnel situé à l'entrée de la pêcherie jusqu'à Monte-Cristo. Une partie de la
falaise avait été couverte par un grillage de protection non oxydable fixé par
des ancrages et par l'érection de murs de confortement. La route de la corniche
constitue un réel danger pour les usagers, compte tenu de sa spécificité mais
aussi par le nombre sans cesse croissant des usagers qui l'empruntent
quotidiennement. Contrairement à la corniche inférieure, la corniche supérieure
attend toujours son projet de confortement. Les usagers de cette route ont
lancé plusieurs appels aux responsables à propos des dangers imminents qui
s'identifient à travers les chutes de gros blocs de pierre, notamment en
période hivernale. En effet, à maintes reprises, des automobilistes ont fait
état de chutes de gros blocs ainsi que des grappes de cailloux, de la montagne Murdjadjo, longeant partiellement cet axe routier,
notamment sur le territoire de la daïra d'Aïn El-Turck. L'installation d'un filet de protection s'avère plus
que nécessaire, pour éviter toute fâcheuse éventualité aux graves conséquences
sur les automobilistes qui empruntent régulièrement cette route. Outre les
chutes de pierres, deux autres inconvénients, qui méritent d'être signalés, à
savoir l'absence de l'éclairage public et de murettes de protection sur cette
route sinueuse, serpentant au pied de la falaise de la montagne Murdjadjo.